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ENVIE DE BOUGER, DE VOYAGER, DE DECOUVRIR DE NOUVEAUX HORIZONS

ENVIE DE BOUGER, DE VOYAGER, DE DECOUVRIR DE NOUVEAUX HORIZONS
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Qui je suis...

Je suis marocaine, de Casablanca. J'aime les voyages, les organiser, les vivre puis les raconter. J'achète toujours un guide papier avant de partir en vadrouille. Je parcours aussi les forums de voyage. Je lis également pas mal de carnets de route de voyageurs. Et j'apprécie y trouver des infos et idées intéressantes pour préparer mes voyages. Alors, à mon retour, je rends la pareille. J'espère ainsi aider d'autres voyageurs à préparer leurs escapades. Ma spécialité est certainement la Turquie où je pars presque tous les ans depuis 2010. J'essaie même d'apprendre le turc depuis mon second voyage. Et pourtant, il me reste encore beaucoup de choses à découvrir dans ce beau pays.

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25 juin 2017

J10 – Snorkeling à Karimunjawa

Après une très bonne nuit, je me lève assez tôt. Je me prépare puis pars voir Wimbo à la réception qui me dit que je dois être prête pour 8h30. Je croise le copain de Deborah qui me dit qu’ils font aussi la sortie snorkeling. Wimbo me propose un thé en attendant le petit-déjeuner servi sur ma terrasse. Hier soir, il m’a demandé si je voulais la version « pain » ou « riz » au petit-déjeuner. J’ai préféré le pain parce que je suis plus sucrée que salée. Mais je culpabilise aujourd’hui car après mes discussions avec le proprio de Aloha Hotel de Djodja, je sais que le prix du pain n’est pas donné en Indonésie. Mon petit-déjeuner est accompagné de tempe et d’un fruit que je ne reconnais pas mais dont le goût me dit quelque chose. Je demande à la fille qui me sert ce que c’est. Elle me donne le nom en indonésien. Après une petite recherche, il s’avère que c’est de la pastèque Je me disais bien que le goût me disait quelque chose. Plus tard, je les verrai en vente sur le marché, ces fameuses pastèques ! Elles sont vertes de l’extérieur comme les nôtres mais toutes petites et jaunes à l’intérieur au lieu d’être rouges.

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A 8h30 pile, on est tous prêts, Wimbo donne la clef d’un scooter à Deborah et son copain. Il le leur prête gratuitement pour aller jusqu’au port. Il démarre un autre scooter et me fait signe de monter derrière lui. Il nous amène jusqu’au port et nous confie à Yann qui va nous accompagner tout au long de cette journée. Un autre couple et deux hommes font partie du groupe. Tous des locaux. Du coup, il y a une très bonne ambiance sur le bateau. Yann vérifie que tout le monde a mis son gilet de sauvetage puis nous expose le programme de la journée. Il fait une petite traduction en anglais pour moi. Sinon, Deborah et son copain se chargent de m’expliquer quand il oublie de traduire. Son copain a l’air très drôle. Il fait tout de suite connaissance avec le reste du groupe et leur raconte plein d’histoires qui les font tous marrer.

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On pourrait penser que je me suis ennuyée au milieu de ce petit groupe d’indonésiens qui se parlent entre eux en indonésien, mais pas du tout. Le fait de les entendre parler m’a permis de m’habituer à la langue et j’ai appris quelques mots à force de les entendre les répéter. Et puis, même s’ils ne parlaient pas tous anglais, ils étaient plus chaleureux et plus communicatifs que tous les touristes occidentaux tous anglophones croisés au cours de ce séjour.

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On commence par aller sur le spot des requins. Je pensais qu’on allait nager avec des requins mais on s’est retrouvé sur une petite île pourvue de bassins dans lesquels se trouvent de petits requins. En fait, c’est un bout de mer enfermé par des barrières. L’eau du bassin nous arrive à la taille. Yann attire les requins à l’aide d’un bout de poisson accroché à une canne à pêche pour les rapprocher et il nous prend en photo. J’aurais aimé une approche beaucoup plus naturelle que cela.

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Lorsque mon tour arrive, je descends dans le bassin et m’apprête à demander à Yann si on a le droit de les caresser. Mais Yann est occupé à chercher mon téléphone pour me prendre en photo. Et un monsieur de mon groupe m’explique avec le peu d’anglais qu’il parle que je dois garder les mains en l’air. Les mouvements de doigts dans l’eau risqueraient apparemment d’attirer les requins. Aaah ! je n’avais pas compris ça. Je pensais que les autres levaient les bras juste pour faire coucou pour les photos. Yann avait expliqué le truc au début mais a oublié de traduire. Heureusement que les autres sont là pour me sauver la vie. Ensuite, on va dans un autre bassin pour se prendre en photo avec des étoiles de mer. On se fait une photo de groupe puis on part vers le prochain spot de snorkeling.

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Le matériel est fourni. Mais je tombe sur un masque pas top. Au début, je pense que c’est moi qui m’y prends mal. Il m’explique qu’on  ne doit pas se tenir debout sur le corail car ça les abîme. Mais dès que je nage un peu, je tombe sur du corail qui me blesse. Il y en a beaucoup et pas moyen de nager sans le toucher. Yann comprend tout de suite que ça ne va pas et nous demande de remonter pour changer d’endroit. Ce coup-ci, on se retrouve dans un endroit plus sympa avec du corail assez profond pour qu’on puisse nager tranquillement. J’explore ces beaux fonds. Certains de mes compagnons nagent avec le gilet de sauvetage. Et la plupart remonte très vite. Moi, il faut que Yann vienne me chercher à la fin pour que je remonte dans le bateau.

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Prochain stop : Gleyang Islanf, où on va déguster du poisson au barbecue. Un groupe est déjà là. La plage est juste paradisiaque. Ce sont vraiment les Maldives mais en beaucoup moins cher.

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J’aperçois, pas loin de mon groupe, un couple d’occidentaux croisé sur le bateau hier et qui a planté sa tente ici. Je ne savais pas qu’on pouvait planter sa tente sur cette île déserte. Il y a bien le warung qui fait aussi office d’épicerie mais je ne sais pas si les vendeurs passent la nuit sur place. En tous cas, dès que nous serons partis, ils vont être au calme. Ça donne franchement envie. Yann s’occupe de tout. Dès que le poisson est grillé, il nous l’amène et sort les salades et accompagnements qu’il a amenés dans des boîtes, sans oublier le fameux sambal. Tout est propre. Il a même amené des bananes pour le dessert : de petites bananes sucrées et super bonnes. Ils me demandent tous de me servir en premier, comme si j’étais leur invitée d’honneur. Le poisson est très bon, les légumes sautés, la sauce sambal avec le riz. Le repas était au top. L’ambiance était sympa. Le copain de Deborah est un vrai boute-en-train. Il fait des blagues que je ne comprends pas mais leur rire est tellement communicatif que ça me fait marrer moi aussi.

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Après cette pause, on part vers un autre spot où il y a plein de poissons colorés.

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J’ai essayé de changer de masque pour voir et je me rends compte que l’autre avait vraiment un souci. Avec celui-ci, je suis à l’aise. Avant aujourd’hui, je n’avais fait du snorkeling qu’une fois, l’année dernière en Malaisie, mais sans palmes. Aujourd’hui, c’est juste plus agréable avec les palmes. Yann nous rejoint et nous prend en photo sous l’eau. Il prend en photo les fonds. Comme d’habitude, je suis la dernière à remonter dans le bateau. Il a fallu qu’il vienne me chercher pendant que je suivais un gros poisson.

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Direction le dernier sport : une autre île avec plage sans corail ni poisson coloré mais avec du sable blanc et de l’eau turquoise. Une vraie carte postale. Yann nage un peu plus loin puis revient et me demande de ne pas trop m’éloigner car la mer est un peu bizarre par ici aujourd’hui. Il ne veut pas prendre de risque. Au bout de 30 minutes, on met nos sandales et direction l’île déserte.

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C’est un joli point pour le coucher de soleil. Yann nous prend en photo à tour de rôle. Puis on s’installe et on admire le spectacle. On commence à revenir vers le bateau avant qu’il ne commence à faire complètement nuit. Et on entame le chemin de retour. Arrivés au port, Deborah et son copain m’expliquent qu’ils vont appeler Wimbo pour qu’il vienne nous chercher. C’est, apparemment, ce qui a été convenu ce matin. Wimbo arrive tout seul avec un scooter. Après une petite discussion, ils décident que Deborah et moi allons partir avec lui. Le copain de Deborah devra attendre le collègue de Wimbo qui ne va pas tarder à arriver avec un autre scooter. Je pars vite prendre une douche et me préparer. Wimbo m’a discrètement confié ce matin qu’aujourd’hui, c’était l’anniversaire de Deborah. Son copain a demandé à Wimbo d’acheter un gâteau et des pizzas pour lui faire une surprise. Et je suis également invitée. L’ambiance est sympa. Nous sommes rejoints par des amis de Wimbo. Yann aussi se joint à nous. J’en profite pour lui donner une carte USD pour qu’il puisse me mettre dessus les photos de la journée. Deborah et son copain me proposent d’aller au square après. J’ai toujours voulu faire un baptême de plongée et demande à Wimbo si je peux en faire un demain. En fait, j’ai beaucoup hésité puis là, maintenant, je décide que je veux en faire un demain. Il ne sait pas si c’est trop tard pour s’inscrire mais demande à un de ses potes qui peut m’aider. 5 minutes après, je pars avec son pote Adi en scooter dans une agence de plongée où on me dit qu’il a demain un groupe privé et qu’il ne peut pas imposer la présence de quelqu’un d’étranger au groupe. De plus, il me conseille de ne pas faire une sortie plongée toute seule et de m’allier à un partenaire pour réduire le tarif. Ils peuvent en trouver un pour moi si je veux revenir après-demain. Mais je veux partir après-demain. La prochaine fois, je m’organiserai plus tôt, c’est tout. Puis on finit par discuter longuement sur le Maroc, l’Islam, le pèlerinage de la Mecque qu’il a fait depuis quelques années. On parle un peu de l’île et il me conseille de faire un tour au square pour voir un spectacle de danse javanaise. Après avoir pris congé, Adi me montre le chemin du square et fait un crochet pour me montrer ce que c’est. Le square est un grand terrain transformé le soir en restaurant ambulant et scène de spectacle. Des kaki lima sont stationnés autour où on peut commander son repas et le déguster assis par terre sur le gazon. Et au fond, il y a une scène avec un spectacle de danse javanaise. Je décide de rester. Adi me propose de m’attendre pour me ramener mais je ne sais pas combien de temps je vais rester. En plus, l’hôtel est juste à côté. Alors, je lui dis que je rentrerai à pied. Je m’installe par terre pour regarder le spectacle. Juste après la danse javanaise, des jeunes du village montent sur scène pour chanter des chansons aux sons de guitare. Puis je vois arriver Deborah et son copain. Malheureusement, ils arrivent pile à la fin du spectacle. Je leur dis que je vais rentrer à pied. Ils veulent appeler Wimbo pour qu’il vienne me chercher mais je ne veux pas le déranger.  En plus, c’est juste à côté. Ils me proposent alors d’y aller à trois sur le scooter prêté par Wimbo. Et c'est là qu''Adi arrive. Il est resté avec des potes et m’attendait pour me ramener.

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25 juin 2017

J9 - Karimunjawa

Le passager à côté de moi s’endort vite et je me demande comment il fait. D’abord, le chauffeur roule plutôt vite et pour doubler, il ne double pas par la droite (n’oubliez pas qu’ici, tout le monde roule à gauche, alors pour doubler, c’est par la droite), mais par la gauche. En gros, il roule sur la bande d’arrêt d’urgence presque tout le temps. Je n’ai pas sommeil mais je ferme tout de même les yeux pour ne pas voir la route. Au milieu de nulle part, le passager de devant descend puis on s’arrête un peu plus loin. Il y a une espèce de café ambulant où le chauffeur s’installe pendant une demi-heure en attendant son prochain passager. Plus tard, il appelle quelqu’un au téléphone et à la fin de la conversation fait demi-tour. Il fait quoi là ? il a oublié un passager ou quoi ? Finalement il rejoint un collègue à lui qui transporte des touristes de je ne sais pas où. Ils devaient se rejoindre quelque part pour finir la route ensemble mais le collègue a eu un pneu crevé et a dû s’arrêter. Alors il fait demi-tour pour le rejoindre. Pour lui prêter main forte je pensais. Mais finalement, il ne fait que le regarder changer sa roue. Sa contribution consistera à lui chercher de l’eau et l’aider à se laver les mains à la fin. Ce coup-ci, c’est bon, on démarre en suivant constamment l’autre voiture qui, comme nous, tantôt double à gauche, tantôt roule sur la bande d’arrêt d’urgence. On se sépare à l’entrée de la ville car on doit laisser le passager qui reste devant chez lui. Je commence à avoir sommeil et à m’endormir mais le chauffeur commence à me parler même s’il ne parle pas vraiment anglais. Il m’explique qu’on est à Jepara. On arrive devant le port, il n’est même pas 5h du matin. Les autres touristes descendent de leur voiture pour fumer une cigarette mais moi j’ai trop sommeil. Il me fait signe que je peux rester dans la voiture si je veux dormir. Il me réveille peut-être au bout de trois quart-d’heure plus tard. Moi, j’ai l’impression que ça fait juste 10 minutes que j’ai fermé l’œil. Alors, je me lève complètement fracassée. Il a déjà acheté les tickets pour moi et le bateau part à 6h15 et non pas à 7h15. Il parait que les horaires ont changé. J’essaie en vain d’ouvrir les yeux. Les touristes de l’autre voiture sont déjà installés à une table. Je leur dis bonjour en passant à côté d’eux mais ils ne prennent même pas la peine de me répondre. Je pars aux lavabos juste pour m’asperger le visage d’eau. J’arrive à y voir un peu plus clair mais j’ai encore l’impression d’être une zombie. Je décide de manger un petit quelque chose pour ne pas avoir le mal de mer. Je prends une grosse tasse de thé et un peu de riz. Les chauffeurs se moquent de moi quand ils voient le peu que je mange. Je discute un peu avec eux même s’ils ne parlent presque pas anglais. Les autres touristes sont toujours aussi aimables qu’une porte de prison. Vers 6h, les chauffeurs nous conseillent de commencer par y aller. Je mets mon petit sac à dos, tire ma valise et prends le chemin du bateau.

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Alors, je monte et m’installe dans une salle pourvue d’un bar en face duquel sont disposées de longues rangées de bancs en bois. Je m’installe à une extrémité. A un coin, une famille est assise en tailleur sur des espèces de tapis en osier (7ssira en gros) installés par terre. Ils sont en train de manger. Les enfants dorment déjà. Une télé passe des chansons indiennes.

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De temps en temps, quelqu’un part récupérer un tapis au bar. Les femmes assises à la rangée devant moi en prennent un aussi et l’étalent sous leur pieds. Je me dis : aaah ! les tapis, c’est pour qu’elles puissent enlever leurs chaussures et poser les pieds par terre sans se salir. Sauf qu’elles se lèvent pour chercher autre chose et continuent à marcher pied-nus sur le sol pas forcément propres. Je ne comprends rien. 20 minutes plus tard, le bateau commence à bouger. Elles commencent à s’allonger sur le tapis. En fait, c’est pour dormir. Je commence à lire un livre et de temps en temps, je lève la tête pour observer les autres. Ils dorment vraiment. C’est le meilleur moyen pour eux d’éviter le mal de mer.

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Un grand panneau au-dessus du bar indique qu’il est interdit de fumer mais un homme est en train de fumer de l’autre côté. Je m’attends à ce que quelqu’un le rappelle à l’ordre mais rien. Je me dis, ils n’ont pas fait attention jusqu’à ce qu’un membre du personnel fasse son entrée avec une cigarette allumée à la main et là, je me dis que le panneau est là juste pour faire joli. Au bout de deux heures, je mets ma valise devant moi et met le sac à dos par-dessus comme oreiller et m’endors. Je me réveille deux heures plus tard. Génial, plus qu’une heure à tuer. Mon pied n’a pas bien supporté le voyage. Il est tout enflé et me fait mal quand je m’appuie dessus. Il faut dire que je l’ai un peu malmené entre la journée d’hier que j’ai passé à marcher dans les rues de Djodja, suivie par 5 heures de voiture et 5 heures de bateau. Et ces dernières cinq heures étaient les pires : le banc est trop élevé. J’arrive à poser le pied par terre mais je ne peux pas le détendre. Dites tout de suite que je suis trop petite ! Enfin bref, j’essaie de faire les cent pas pour faire circuler le sang. Plus tard, je saurai qu’il y a une classe VIP dans ce bateau. J’aurais aimé le savoir avant pour demander un ticket dessus. Tant pis ! ce sera pour la prochaine fois.On commence à voir l’île. Les enfants regardent par les hublots (sans vitres) l’arrivée du bateau. On voit le rivage, le bleu de la mer qui scintille. Je sens déjà que ça va me plaire.

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Je descends du bateau en me demandant ce que je vais faire. Un monsieur me demander si je veux un taxi, où je vais: eeuh, oui, je veux bien ? je lui donne le nom de mon hôtel et il me dit : aaah ! lumbung, they are there !! oooh, ils sont venus me chercher sans que je leur demande. Je finis par trouver le panneau avec le nom de l’hôtel. Deux autres touristes sont déjà là : un jeune couple de gentils locaux. Dès qu’on monte dans la voiture, Deborah me tend la main pour me saluer et se présente. On fait rapidement connaissance pendant le très court trajet. Ils viennent de Jakarta pour 2 jours. Ils ont fait la route toute la nuit dans un bus Eksekutif pour attraper le ferry du matin. Dès qu’on arrive, on reconnaît les jolis bungalows de l’hôtel. On est accueillis par le jeune gérant Wimbo et une gentille fille qui me montrent mon bungalow et me donnent une assiette de fruits et un plan du village. Quelle gentille attention. La chambre est jolie et spacieuse. Wimbo m’expliquera plus tard que les habitations sont faites selon le mode du peuple Sasak de Lombok. J’ai une jolie salle de bains externe. J’ai pas mal hésité avant de faire une réservation ici à cause des commentaires lus sur des chambres dotées de salles de bains externe : comme quoi, on ne peut pas échapper à un face-à-face avec des insectes. Aucun commentaire concernant le Lumbung ne parlait d’insectes, c’est pour ça que j’ai pris mon courage à deux mains et que je l’ai tout de même réservé. Mais quelque chose dans mon esprit me disait : si ça se trouve, les gens qui ont écrit ces commentaires sur le Lumbung ont juste eu de la chance de ne pas croiser d’insectes ou alors ils n’ont pas été traumatisés par leur face-à-face avec ces petites bestioles. Pour ceux qui veulent le savoir, j’ai vu une toute petite bestiole  pendant tout mon séjour qui ne fait même pas peur. Moi, j’appréhendais plus les grosses araignées, les gros cafards. Dans la chambre, il y a un diffuseur électrique anti- moustiques que je mets en marche le soir quand je ne suis pas dans la chambre et il y a une très bonne clim. En gros, c’était impeccable. Je me pose un peu mais décide de ne pas m’endormir même si j’ai pas mal d’heures de sommeil en retard. Je ne veux pas perdre du temps. Et surtout, j’ai trop faim. Mon petit-déjeuner ne ressemblait pas à grand-chose. Je commence par réserver ma journée snokeling pour demain et prolonger mon séjour de deux nuits supplémentaires. J’avais réservé que pour une nuit le temps de voir si ça allait me plaire. Puis, je pars chercher le warung le plus proche en suivant les indications du plan donné par Wimbo. Là, je suis calée pour le reste dela journée. Je reviens dans ma chambre pour me préparer. Je repère 2 plages sur mon plan et pars à la réception pour demander quelle estla plage la plus proche à pied. Les filles m’expliquent que c’est un peu loin et me conseillent de louer un scooter. Elles rigolent entre elles quand je leur dis que je n’ai jamais conduit de scooter. Elles ont du mal à comprendre que quelqu’un ne puisse ne pas conduire un scooter. Je leur dis : dites-moi juste laquelle est la plus proche, j’aime bien marcher. Sur le coup, j’avais un peu oublié mon pied toujours aussi enflé et douloureux. Mais elles ne parlent pas assez bien anglais pour me convaincre et décident d’appeler Wimbo qui se débrouille très bien et finit par m’expliquer que la plage la plus proche n’est pas la plus jolie de l’île mais la plus jolie est inaccessible à pied d’ici et qu’il peut très bien m’y emmener parce que ça ne le dérange pas du tout. Je me rends compte que je n’ai pas trop le choix et j’accepte. Finalement, je me rends compte qu’elle est très loin cette plage. Wimbo m’amène jusqu’à la plage et m’explique qu’il y en a une autre derrière les rochers. Il me donne rendez-vous pour dans deux heures puis me dit qu’il va m’attendre à côté. Je pars sur la plage derrière les rochers où une touriste est en train de bronzer en lisant. Je pose mes affaires et pars nager. L’eau est très bonne. La fille finit par partir et je me retrouve toute seule. Pour les filles musulmanes ou autres qui, comme moi, ne nagent pas en maillot de bain et recherchent une plage déserte pour bronzer, je peux vous dire que c’est possible ici à condition qu’on fasse le guet. J’ai d’ailleurs testé le truc, mais c’était plus pour sécher plus vite que pour bronzer. Mais pendant que je sèche mon maillot tranquillement, je vois un groupe de jeunes locaux arriver sur les rochers. J’ai le temps de mettre une serviette et mon haut de burkini par-dessus le temps qu’ils passent. Alors, là, j’ai l’honneur de faire la connaissance du premier et seul local un peu débile. Il essaie de me draguer et ne veut pas partir alors que ses potes l’appellent. Les autres m’ont juste demandé d’où je venais et sont partis mais lui ne veut pas partir. Je m’invente un mari imaginaire qui arrive. Il ne parle pas assez bien anglais pour comprendre que je l’insulte. Je finis par le faire partir en l’engueulant un peu. Puis je me rhabille vite pour rejoindre Wimbo. Sauf qu’il n’est plus assis là où je l’avais laissé. Mais à l’heure pile du rendez-vous, il arrive avec son scooter et s’excuse carrément d’être parti à cause du boulot alors que c’est moi qui devrais m’excuser de le déranger autant. Il me ramène à l’hôtel et me propose de m’emmener au square ou n’importe où si je veux aller manger plus tard. Mais je suis claquée. Après ma douche, je pars juste admirer le coucher de soleil à la fin de la mangrove devant l’hôtel. Je ne savais pas que ce serait joli. Je m’installe sur une grosse pierre et admire le spectacle. J’avais laissé mon téléphone et mon appareil photo dans la chambre pour recharger les batteries mais je me promets de revenir ici demain à la même heure pour faire des photos. Wimbo m’expliquera plus tard qu’ils vont installer des bancs. Quand il commence à faire nuit, je reviens vers mon bungalow. Wimbo, pour la ènième fois de la journée, me propose un thé, café ou une infusion au gingembre. Je finis par opter pour cette dernière. C’est vraiment très bon. Je n’ai pas faim et le manque de sommeil commence à me peser. Je décide d’aller me coucher. Demain, lever tôt pour le snorkeling.

25 juin 2017

J8 - Yogyakarta à pied

Alors, ce matin, je ne sais pas trop quoi faire. J’avais prévu de partir dans la matinée mais le chauffeur de la voiture partagée ne me récupère qu’à minuit. J’avais repéré une plage sur mon guide mais en prenant le petit-déjeuner, le fameux gérant de l’hôtel m’explique que ce n’est plus ce que c’était. Alors, je ne sais pas trop quoi faire. Trop tard pour s’inscrire à une excursion mais avec du recul, c’est ce que j’aurais peut-être dû faire même si je ne regrette pas non plus ma journée. Si  c’est pas contradictoire tout ça !!! Bref, ce sera une journée balade au pif comme je les aime. Au cours de la journée d’hier, j’avais fait tous les déplacements en becak et finalement, j’ai l’impression de ne pas avoir réellement profité de la ville. Alors, j’ai décidé de faire ça aujourd’hui, profiter de la ville pour m’approprier les lieux. Je prends mon temps pour le petit-déjeuner en discutant avec le gentil gérant qui continue à me raconter plein d’histoires sur le pays et sur son parcours. Puis je remonte dans ma chambre faire ma valise que je laisse à la réception avant de partir. Je commence par aller au Via via café où je m’installe avec mon livre et un jus d fruit. J’attends l’heure de la prière du milieu de la journée. J’avais repéré une toute petite mosquée dans le quartier où je m’étais promis de venir. J’y ferai ma prière avant de commencer ma promenade.

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Je commence par me perdre dans les petites ruelles à l’ombre avant de me retrouver sur un grand boulevard qui m’approchera du secteur du Kraton. Je m’arrête dans les petits magasins qui vendent des foulards. J’en achète quelques-uns. Les conducteurs de becak s’arrêtent pour me proposer leurs services mais sont étonnés quand je leur explique que je veux juste marcher. Ils n’ont pas complètement tort, il y a un soleil de plomb et parfois, il n’y a juste pas d’ombre. Et les magasins où je m’arrête par curiosité n’ont pas de clim, juste des ventilos qui brassent l’air.

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Pas loin du watercastle, je trouve le musée kereta qui expose le vieilles calèches du sultan. L'entrée coûte 7 mille rp. C’est tout petit mais sympa à voir. Les guides essaient de m’embarquer dans une visite guidée gratuite apparement que je refuse gentiment parce qu'elle se termine généralement dehors dans un atelier de batik. Mais il n’y a pas de clim. Je sors de là en nage. Je préfère être à l’extérieur finalement.

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Je m’arrête pour déguster une noix de coco (10 mille rp). J’ai envoyé la photo à mes copines pour les rendre vertes de jalousie. Ça a l’air idyllique comme ça mais la noix de coco n’est pas fraîche du tout. Bien sûr, j’ai caché ce détail.

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En me perdant dans la foule, je tombe sur une espèce de marché couvert pas climatisé non plus. Je suis la seule touriste dedans. Les locaux me regardent en souriant. Ils se disent : elle a dû se perdre celle-là. Je sens qu’ils veulent me proposer leur aide mais n’osent pas. Ici, le food-court est au rez-de chaussée. Ça tombe bien, je commençais à avoir faim. Je commande mon premier gado gado : plat à base de légumes divers et variés accompagnés d’une bonne sauce aux cacahuètes qui arrache. Ils décorent avec des chips de crevettes qui ne sont pas juste là pour faire joli. Ils me permettent d’atténuer l’effet très pimenté de la sauce. Prix = 15 mille rp.

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J’arrive à la rue Malioboro à la recherche de souvenirs à acheter. Je la parcours en long et en large. J'achète quelques souvenirs.

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Mon pied commence à protester, alors je me trouve un endroit pour me poser un moment. Au coucher du soleil, je trouve une minuscule mosquée où je dois faire la queue pour faire ma prière. Et c’est en sortant de là que je me rappelle que j’ai oublié mes achats chez le vendeur de noix de coco. Après quelques hésitations, je pars les récupérer. Le monsieur qui m’a servie n’est plus là. A la place, il y a un adolescent mais qui n’a rien vu et n’est pas au courant. Tant pis ! j’aurais tout de même essayé. Au retour, des conducteurs de becak proposent de m’emmener à la rue Malioboro qui est à moins de 10 minutes à pied. En remontant plus haut dans la rue, je tombe sur une grande mosquée juste à l’heure de la prière du soir. Il y a un grand espace pour les femmes. Je me pose quelques minutes car mon pied commence à me faire souffrir. Je décide d’aller manger avant de retourner à mon hôtel. Au menu; riz at fruits de mer (21 mille rp).

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A l’hôtel, les réceptionnistes me donnent mes bagages et me permettent d’attendre mon transport. Ils m’offrent même du thé et du café que je refuse car j’ai peur que ça m’empêche de dormir pendant le voyage. Je ne savais pas que la conduite du chauffeur plutôt sportive allait s’en charger. Je profite de l’attente pour réserver mon hôtel pour demain : le Karimun Lumbung. Finalement, mon chauffeur arrive même pas 15 minutes après minuit. Il a déjà un passager installé à l’avant et on démarre. On circule assez vite. A la sortie de la ville, le chauffeur s’arrête devant un Mc Do où il doit récupérer un passager. Il a fallu qu’il l’appelle au téléphone pour le retrouver.

23 juin 2017

J7 – Yogyakarta : Kraton, Water Castle, Malioboro street

Ce matin, pas d’excursion, donc réveil tranquille. Sur mon programme initial, j’avais prévu de partir aujourd’hui mais je ne veux pas quitter la ville sans avoir rien vu. La journée d’hier m’a tout juste permis de voir les deux temples : Borobudur et Prambanan. Et en plus, je n’ai pas organisé mon départ. Je ne sais pas où je vais : à Bali, à Karimunjawa ? Je n’ai pas eu le temps de décider. Et après, si je pars à Bali, je dois acheter mon billet d’avion. Si je pars à Karimunjawa, je dois chercher un moyen de transport. Je n’ai pas pu faire ça hier soir parce que je n’avais pas de sous. Et je ne veux pas me retrouver à libérer ma chambre, décider et organiser mon départ puis quitter la ville sans rien voir. Et si je n’arrive pas à avoir un départ dans la journée, il faudra que je réserve une autre chambre. Je ne sais pas si je suis claire mais le plus important, c’est que j’ai décidé de rester une nuit de plus et de profiter de la journée pour changer des sous, visiter, réfléchir à ma prochaine destination et réserver mon moyen de transport. Donc, je dois commencer par les prévenir à la réception que je compte rester une nuit de plus. Je descends donc prendre mon petit-déjeuner en pensant à tout ça. Je m’installe à une table. Une jeune employée part frapper à une porte à côté puis vient me demander ce que je veux boire. Pendant que je lui explique : « I would like a tea »,  un monsieur tout blanc sort de ladite porte et me dit dans un excellent français : « vous pouvez parler français. On parle bien français à Casablanca ? ». Il s’avère que c’est le proprio français de l’hôtel. Enfin, il n’est plus de nationalité française car il a dû abandonner cette dernière pour obtenir la nationalité indonésienne. Rien que pour ce monsieur, je conseille tous les voyageurs de passage à Yogyakarta de séjourner à l’hôtel Aloha. J’avais lu pas mal de gentils commentaires à son propos sur le site de réservation mais j’étais loin d’imaginer qu’il changerait ma façon de voir cette ville. C’est un passionné de l’Indonésie qui y vit depuis plus de 30 ans et qui a attendu 25 ans avant de pouvoir obtenir la nationalité. Le mec, déjà, c’est une tête. Il est philosophe, il a écrit des livres et il est super content de rencontrer des francophones parce que ça lui manque un peu beaucoup de parler français. Je pensais manger en 30 minutes maxi, régler le souci de la réservation et sortir. Puis je me suis retrouvée à papoter avec lui pendant au moins une heure et demie. C’est en discutant avec lui que je me rends compte que mon guide papier est super nul. Tout ce que sais à propos de cette ville, c’est grâce à ce monsieur que je l’ai appris. Alors, d’abord, cette ville, ce n’est pas une ville comme les autres. C’est un sultanat, dirigé par un sultan. Et le sultan s’appelle Hamengku Buwono X. Ne me regardez pas comme ça ! je n’ai pas retenu le nom, je viens de le chercher sur internet. Et en cherchant ce nom, je tombe sur un article qui parle d’un décret décidé par ce sultan et qui permet à une femme d’accéder au titre de sultan. En fait, ce mec, il paraît qu’il est super apprécié par la population. Il a instauré des règles spécifiques au sultanat. Comme l’obligation pour un étranger voulant s’installer dans un quartier ou d’ouvrir un commerce de demander l’autorisation de ses voisins. Sans cette fameuse autorisation, on ne peut rien faire. Le nettoyage de la ville est géré par les habitants, chacun nettoie devant chez lui ou devant son commerce. Et c’est vrai que c’est propre. Les habitants sont respectueux les uns envers les autres. Alors, personne n’ira jeter des ordures devant chez le voisin. Et en plus, ils n’ont pas de code de la route. Les feux rouges existent mais c’est facultatif.  D’ailleurs, il m’a dit : les voitures et les scooters ne roulent pas vite, alors pour traverser, ne t’embête pas trop. Dès que tu t’engageras, ils s’arrêteront pour te laisser passer. Parce que c’est vrai qu’ils n’ont pas de code de la route mais ils ont un grand respect pour la vie humaine. Et dans le sultanat, c’est la loi du Sultanat qui passe avant la loi indonésienne. Et les tribunaux du reste de l’Indonésie respectent cette loi lorsqu’il s’agit de régler un procès ayant un rapport avec le Sultanat. Comme ce monsieur qui a "oublié" de dire à ses nouveaux voisins qu’il voulait construire un hôtel de plusieurs étages. Ce bâtiment trop élevé aurait été un désagrément pour les voisins qui ont tous des habitations ou hôtels d’un étage au maximum en plus du rez-de chaussée. Ils ne lui accordent alors pas la fameuse autorisation. Il part à Jakarta pour faire un procès mais les juges de Jakarta respectent les lois du Sultanat et lui disent : A Yogyakarta, il vous faut absolument l’autorisation des voisins. Si vous ne l’avez pas, on ne peut rien faire pour vous. Si je dois retranscrire ici tout ce qu’il m’a raconté : son parcours impressionnant, des anecdotes et des histoires sur le pays et sur cette ville de Djodja qu’il aime tant, il me faudrait plusieurs articles. Bref, je passe un moment à discuter avec lui. C’est lui qui me conseille de tester la version indonésienne du petit-déjeuner. Conseil que je décide de suivre dès le lendemain. Et dans la foulée, il règle le problème de réservation pour la nuit supplémentaire même s’il avait prévu de donner ma chambre à un couple qui a demandé aussi de rester une nuit de plus. Il m’explique que presque tous les voyageurs de passage prévoient de rester 1 jour en ville puis finissent par changer d’avis une fois sur place. Alors, il doit faire des acrobaties pour gérer tout ça. Au passage, son épouse qui l’aide à gérer l’hôtel, parle aussi français. Sinon, le personnel se débrouille bien en anglais.Mais je finis par terminer mon petit-déjeuner et démarre ma journée de balade. Je commence par aller changer des sous. J’aurai le meilleur taux de change de tout mon séjour, soit 14 270 pour un euro. Je change presque la moitié de mon argent. Si je pars aux îles Karimunjawa demain, j"ai intérêt à avoir mon stock de devise locale pour y aller, payer l’hôtel, les activités et les repas sur place puis le prix du moyen de transport pour quitter l’île et me déplacer vers la destination suivante. J’ai raison de prendre autant de précautions car je ne souhaite pas du tout, mais vraiment pas du tout, me retrouver dans la même situation que l’année dernière en Malaisie quand je devais quitter Taman Negara pour aller aux Perhentians. Ça s’est bien terminé mais j’ai dû accepter de changer à un cours pas très avantageux. Il y a aussi autre chose en plus du fait qu’on ne peut pas changer de devises sur Karimunjawa, c’est que les déplacements vers et de ces îles dépendent du climat. Alors, en cas de fortes vagues, les ferries sont arrêtés jusqu’à nouvel ordre. Si ça se produit pendant mon séjour, je risque d’être coincée sur l’île pendant longtemps. Du coup, autre conseil : ne jamais prévoir d’y aller en fin de vacances au risque de rater son vol de retour. Il faut se laisser une marge d’une semaine.En fait, regardez à quoi ressemblent les abri-bus.C'est pratqiue en cas de pluie.

Abri-bus à Yogya

Ensuite, j’entame cette journée de visites par le Kraton (palais). Je prends un becak pour la journée. Il va m’emmener au kraton, au water castle puis à Malioboro Street pour 150 mille rp. J’arrive au kraton et paie mon ticket d'entrée à 13,5mille rp. mais j'arrive après la fin du spectacle de gamelan, la musique traditionnelle indonésienne. Ce n’est pas grave, j’aurai peut-être l’occasion d’en voir un autre. Il faut savoir qu’au Kraton, il y a tous les matins une activité ou spectacle de gamelan, danse javanaise, Wayang Kulit (théâtre d’ombre ou marionnettes traditionnelles). Il faut essayer d’arriver à l’heure pour ne pas louper ce spectacle gratuit. Enfin, on ne paiie que les droit d’entrée au palais. Le monsieur au guichet me demande, en français, si je veux un guide. Non, monsieur, merci bien. Dès que j’entre, un jeune touriste indonésien me demande s’il peut se prendre en photo avec moi. OOoh ! encore des fans ! C’est dur, la vie de star!!!  Alors, j’ai beaucoup aimé la partie photos du sultan et de la famille, la partie vêtements et foulards et la partie instruments de musique traditionnelle. Si comme moi, vous aimez visiter un musée tout en profitant de la fraîcheur, laissez tomber ! Il n’y a que des ventilos qui brassent l’air. C’est sûrement plus écolo mais nettement plus chaud.

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Au cours de ma visite, un guide entame la conversation et essaie de m’entraîner dans un atelier de confection de wayang kulit. Mais je refuse d’y aller. Il insiste gentiment et je refuse aussi gentiment. Quand je sors du palais, mon chauffeur m’attend toujours.

Becak

Il m’emmène vers Water Castle. Mais avant, il veut me faire voir un truc qu’il dit. Je lui dis que je ne veux pas voir de trucs mais il n’a pas l’air de comprendre car il m’emmène tout de même. Et je me retrouve au fameux atelier de wayang kulit. D’ailleurs, j’y recroise le guide que j’avais refusé d’accompagner un peu plus tôt, accompagnée d’une touriste occidentale. On se salue en se disant : alors ? on est toutes les 2 les bonnes poires qui se retrouvent entraînées dans des endroits où on refuse d’aller ? Un jeune artisan m’invite à le regarder travailler. Il me dit qu’à me voir, il peut deviner que je suis une personne gentille qui a du mal à dire non pour ne pas blesser les gens. Il est malin de me flatter comme ça parce qu’il sait que si je suis là, c’est parce que j’ai eu du mal à imposer mon refus à mon chauffeur. Il m’explique un peu ce qu’il fait et m’invite à voir les différentes marionnettes. Il me dit que je peux en acheter sauf si ma religion ne me permet pas d’exposer ce genre d’objet dans ce salon. Il m’explique que l’islam en Indonésie est empreint d’un certain animisme qui accepte cette culture de marionnettes. Il m’invite à admirer ses œuvres même si je n’ai pas l’intention d’acheter.

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Alors, je regarde un peu puis le remercie avant de partir. Puis on part enfin au Water castle. Alors là, je me fais un peu arnaquer. J’achète mon ticket 15 mille Rp, je me dirige vers l’entrée. Le monsieur qui vérifie les tickets me demande d’où je viens. Pensant qu’il est juste curieux, je réponds Maroko. Et là, il abandonne son poste et m’impose une visite guidée à sa façon : RAPIDE !!! j’essaie de me défiler mais comme je n’y arrive pas, je me dis que je reviendrai sur mes pas pour déambuler, me poser, prendre mon temps.

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Alors c’est au pas de course qu’il me montre les bassins puis m’emmène par l’arrière vers des petites rues. Je lui dis : mais on est plus à watercastle mais il ne répond pas. Je décide de m’enfuir à la première occasion jusqu’à ce qu’il m’amène devant une espèce de bâtiment avec des voûtes. Plein de touristes locaux et étrangers entrent et sortent. Alors, je me dis que je ne crains rien d’entrer aussi. C’est une espèce de galerie avec des pièces pourvues de toutes petites entrées et qui donne sur  une cour via des accès en voûtes.

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Puis il m'emmène sur une terrassse.

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Je prends mon temps de prendre les photos en me disant qu’après cette visite marathon, je retournerai vers les bassins me poser. Mais à la fin, je me rends compte que je ne suis plus dans le palais. Pour y accéder, je dois acheter un autre ticket. En gros, il a réussi à m’énerver ce mec-là. Je me dis que la prochaine fois qu’on me demande d’où je viens, je fais semblant de ne pas parler anglais. Prochaine étape : le marché aux oiseaux. Le chauffeur me dit que ça fait trop loin et que le prix convenu n’était pas assez. Mais n’arrivant pas à plus argumenter avec le peu d’anglais qu’il parle, il finit par laisser tomber et m’y emmène.

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Mais vu la route qu’il se tape, je me rends compte qu’il a raison et décide de rajouter un quelque chose à ce qu’on avait convenu. Je déambule dans ce marché où on a vite fait le tour : il y a pas mal d’oiseaux, des chats, des chiens, des lapins, des lézards dans des cages.

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Des vendeurs proposent des cages vides et des accessoire pour ces petites bêtes, d’autres vendent des aliments pour animaux : des graines, des croquettes, asticots, fourmis... Mais je ne vois rien d’époustouflant. Le lendemain, le gérant de l’hôtel me confirmera que le marché aux oiseaux a été déménagé en dehors de la ville et qu’il n’est plus ce qu’il était. Il paraît que certains vendeurs y vendaient des oiseaux du paradis, espèce protégée ceci dit en passant. Alors, en guise de protestation, les étudiants sont partis au marché ouvrir les cages et libérer ainsi tous les oiseaux. Les vendeurs sont alors prévenus de la vente d’espèces protégées mais finissent par récidiver. Les étudiants réitèrent leur mouvement de protestation. Alors, les autorités décident de déménager le marché qui est beaucoup moins attractif et moins fréquenté à présent. Je retrouve mon chauffeur qui fait un somme.

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Il me dépose à Malioboro Street, devant le marché et me dit que je peux prendre tout mon temps. Je lui donne rendez-vous deux heures après. Je me balade dans le marché qui ne va pas tarder à fermer. Je me dirige vers la rue Malioboro où je me balade.

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J’ai faim, je décide d’entrer dans l’un des centres commerciaux de la rue en espérant retrouver un peu de fraîcheur. Dès que j’entre dans le centre, la clim me fait du bien. Malheureusement, l’étage du food court n’est pas climatisé. Pas compris pourquoi ! Je choisis mon plat, le commande et on me donne un ticket. Je commande ma boisson et on me donne aussi un ticket. Je pars à la caisse payer tout ça (plat à 23 mille rp et jus de jack fruit à 10). On me donne les tickets de caisse que je donne aux différents stands pour récupérer mes commandes. Après le repas, je pars rejoindre mon chauffeur qui me ramène vers l’hôtel. Je n’ai pas voulu trop m’attarder pour pouvoir m’occuper de mon départ du lendemain. En fait, j’ai du mal à choisir entre Bali et Karimunjawa. Je sais que les ferries pour les îles Karimunjawa ne sont pas disponibles tous les jours et que vu l’arrêt desdits ferries en cas de mauvais temps ne me permet pas de les placer en fin de séjour, je décide d’y aller demain si je trouve un moyen de transport. Si je n’en trouve pas, je m’achèterai un billet d’avion pour Bali. J’ai repéré les prix, ce n’est pas cher même en m’y prenant la veille. Je trouve une agence qui gère les déplacements pour les îles. Les filles qui y travaillent sont super gentilles et souriantes. Elles s’assurent que je n’ai pas un vol à prendre juste après. Comme je l’ai lu un peu partout, elles m’expliquent le problème des ferries qui ne fonctionnent plus en cas de mauvais temps et que je risque d’être coincée plus longtemps que prévu. Sinn, la réponse est : oui, je peux y aller demain. Techniquement, je n’y vais qu’après-demain parce que la voiture partagée passe me chercher demain soir dans les environs de minuit. Ije dois’être prête une heure avant mais le chauffeur peut très avoir une heure de retard.  On va rouler environ 5 heures pour arriver à Jepara pour le ferry de 7h du matin. Je Peux acheter le billet du ferry moi-même ou alors le chauffeur peut le faire pour moi. Le prix est le même. Il ne fait que m’aider Mais c’est juste que je dois tout payer maintenant pour qu’ils lui expliquent en lui donnant l’argent pour le ticket. Le chauffeur va m’arrêter à un point de rencontre devant le port qui est un café où je ne suis pas obligée de consommer mais on me conseille de manger un truc avant de prendre le bateau si je ne veux pas souffrir du mal de mer. Les départs à Jepara ne se font pas en journée et en même temps, ça n’aurait fait que gâcher une journée sur la route. Je ne pensais pas rester une journée de plus à Yogyakarta. Alors, je réfléchis à ce que je vais faire demain.

Prix du trajet jusqu'auk Karimunjawa : 220 mille rp pour aller jusqu'à Jepara + 34 pour le xlow boat.

15 mars 2017

J6 –Yogyakarta – Borobudur et Prambanan

Lever le matin avant 5h. Je me prépare vite et descends pour attendre mon transport. Un couple de touristes me rejoint 10 minutes après. Le réceptionniste nous donne nos boîtes de petit-déjeuner. Très gentille attention de la part de l’hôtel. Il y avait, en option, prendre le petit-déjeuner à l’hôtel Manohara qui est à l’intérieur du site de Borobudur. Mais je n’ai pas vu l’intérêt de la prendre vu que je n’aime pas beaucoup le petit-déjeuner des hôtels en général. J’ai peut-être raté un truc mais je ne le saurai peut-être jamais. Le chauffeur vient nous chercher. Il y a déjà d’autres touristes. On en récupère d’autres au passage puis on prend la route de Borobudur. Le chauffeur essaie de demander les nationalités des uns et des autres pour détendre l’atmosphère mais ils répondent à peine. Personne n’a envie de faire connaissance avec personne dans cette voiture. On arrive au point vers l’aube. On paie au guichet et on prend les escaliers au milieu de la forêt. Le chemin est éclairé à l’aide de torches et tous les 100 mètres, un jeune employé en habit traditionnel nous souhaite la bienvenue et nous invite à continuer à monter. Au bout de moins de 10 minutes, on arrive à l'esplanade où des points d’observation sont installés, perchés dans les arbres.

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D’autres touristes sont déjà là mais iln’y a pas foule non plus. On attend que le jour se lève mais on ne voit que la brume. Le climat n’est juste pas au top pour voir le lever de soleil sur le temple. On m’expliquera plus tard que la période n’est juste pas propice pour voir le lever et le coucher de soleil. Pour avoir plus de chance, il fallait venir en juillet-août. Eh ben, c’est raté. On reste quand même un peu, espérant que la brume se dissipera. Mais rien à faire. Le jour s’est levé sans un seul rayon de soleil. Je commence à descendre pour être à l’heure pour le rendez-vous donné par le chauffeur.

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Je le trouve justement installé devant une table. Il encaisse les paiements. Je lui précise, comme me l’a conseillée la réceptionniste de l’hôtel, que je vais faire le Prambanan en fin d’après-midi. On a droit à une réduction si on fait le Borobudur et le Prambanan le même jour. Tout le monde paie et en voiture pour la suite du programme ! Le chauffeur nous dépose devant le temple et nous accompagne à l’entrée des VIP. On a droit à un thé ou un café avant d’entamer notre visite. Le chauffeur nous indique l’heure et le point de rencontre deux heures plus tard. Le temple est majestustueux.

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Les marches sont de plus en plus raides.

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La brume s’est dissipée et le soleil est bien là. Il ne tape pas encore très fort mais dans une heure, je vais avoir du mal à me trouver un endroit à l’ombre. A 8h, il y a déjà pas mal de monde, mais ce sera pire dans une heure. En bref, même si je n’ai pas pu admirer de lever de soleil, je ne regrette pas d’être venue aussi tôt. Au-delà de 9h du matin, le soleil tape très fort et il y a tellement monde qu’on ne peut pas apprécier la visite. Il y a pas mal de touristes locaux et pas mal de groupes scolaires. Et là, nous touristes étrangers, devenons les stars. Tout le monde veut se prendre en photo avec nous, des écoliers, des collégiens, des lycéens, des familles. Un petit garçon de même 5 ans veut se prendre en photo avec moi sans me le dire mais sa maman a la politesse de me demander l’autorisation et le voilà qui part se cacher. Finalement, elle me demande l’autorisation de se prendre en selfie avec moi et toute la famille veut faire pareil. Ils font juste la queue. Même la grand-mère a eu sa photo. Dès que je passe devant un groupe de collégiens, garçons ou filles, je les vois tous me regarder d’un air timide et se chuchoter entre eux comme si je pouvais les comprendre. Moi je fais semblant de ne rien remarque et continue comme si de rien n’était. Puis le plus audacieux du groupe finissait par se jeter à l’eau et me dire : « Miss, miss ! Can I have a photo with you ». Dès que j’accepte, ils font tous la queue. Pour ne pas me mobiliser trop longtemps, ils se mettent à deux, trois ou quatre par photo puis me remercient tous. J’en profite aussi pour me prendre en photo avec eux avec mon appareil. Quand je voyage seule, je ne me prends presque jamais en photo, alors c’est l’occasion.

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Au bout d’une heure, il y a de plus en plus de monde et ça devient un peu compliqué de se trouver une petite place à l’ombre et au calme. Et je commence à avoir la dalle. Je descends aux niveaux inférieurs où les allées sont plus désertes et où je finis par me trouver une toute petite place à l’ombre.

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Je me fais mes tartines de beurre et de confiture puis finis mon repas par une banane. 15 minutes avant le rendez-vous, je commence à prendre le chemin de l’hôtel Manohara. Je suis rassurée de voir d’autres touristes de mon groupe restés derrière moi mais me rends compte que 15 minutes, c’est un peu trop juste.

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J’arrive finalement pour me rendre compte que les autres vont tous à Prambanan. Je suis  la seule à rentrer, alors mon chauffeur m’indique une autre voiture qui n’attendait que moi pour démarrer. Je rentre à l’hôtel en nage. Je prends une douche puis pars au restaurant ViaVia.pour mon déjeuner. J’opte pour un plat végétarien avec ananas et tofu. C’est trop bon.Prix = 49 mille rp pour le plat et 20 pour ke jus.

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Je repars à l’hôtel déposer mon téléphone pour le recharger le temps d’aller changer de l’argent. Je suis presque à sec. Je n’aurais pas dû payer mes nuits d’hôtel à l’arrivée. Elle m’avait bien dit que ça n’urgeait pas, la réceptionnist,e mais j’ai insisté pour être tranquille au départ. Le hic, c’est qu’une fois arrivée à l’hôtel, le réceptionniste m’annonce que mon chauffeur est déjà là. Euuh, je suis en retard ? je pensais que j’avais rendez-vous dans 45 minutes. Non, vous n’êtes pas en retard, il est en avance. Il préfère partir tôt pour les bouchons. D’accord, je demande 5 minutes le temps de récupérer mon appareil photo puis on démarre. Je fais connaissance avec Lokman mon chauffeur. Puis on passe récupérer deux autres touristes : une asiatique et un mecqui a l’air oriental mais qui m’adressent à peine la parole. Arrivés au temple, Lokman nous indique l’heure et le point de rencontre dans deux heures et demie puis nous fait entrer par la porte VIP où on a droit à un thé ou café avant d’entamer notre visite. L’asiatique l’engueule parce qu’elle est étudiante et qu’elle devrait bénéficier d’une réduction. Lokman n’était pas prévenu et lui explique qu’il verrait ça avec son patron. Elle fait tout un caca nerveux et crie à l’arnaque. Je les devance et me dirige vers le temple. J’avais lu sur pas mal de carnets qu’il était inintéressant car la moitié est en ruine mais je suis agréablement surprise de voir autant de bâtiments debout. Il y a bien une grande partie en ruine ou en cours de reconstitution mais tout n’est pas détruit.

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Il fait beau, alors je me dis que j’aurai un beau coucher de soleil ce soir. J’ai encore droit aux photos et selfies avec les locaux.

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Quand je fais bien le tour de tout le site, j’essaie de repérer le meilleur endroit pour admirer le coucher de soleil et me pose. Deux jeunes indonésiennes viennent vers moi et me demandent en anglais si elles peuvent s’asseoir à côté de moi. Mais bien sûr ! Elles s’installent et elles entament la conversation. Elles viennent du centre de Java dans le cadre d’un voyage avec le lycée. Elles sont là pour pratiquer l’anglais. En gros, ils partent dans des sites touristiques et ont pour mission de discuter avec les touristes étrangers pour pratiquer l’anglais. Je leur demande comment on sait si la nourriture est halal ou pas. Parfois, ce n’est pas mentionné. En général, je vérifie que des femmes voilées font partie des vendeuses ou des clientes d’un resto d’un kaki lima pour m’y aventurer. Elles m’expliquent qu’en général, presque tout est halal à Java. Avant de me  quitter, elles demandent, bien sûr, à se prendre en photo avec moi. Alors, je disais que le temps était au beau fixe. En effet, mais 45 minutes avant le coucher de soleil, de la brume à nouveau. Pas moyen qu’elle se dissipe. Encore raté. Je retourne vers la voiture où Lokman nous attend. Je décide de m’asseoir à côté de lui pour papoter pendant le trajet. C’est lui qui m’explique que je dois venir en juillet-août pour admirer de beaux levers et couchers de soleil. Le couple qui nous accompagne lui demande de l’arrêter à la rue Malioboro. J'aurais bien aimé faire pareil mais je n’ai presque plus d’argent. Rentrer à pied dans la nuit ne me dit rien qui vaille. Je préfère me faire déposer devant mon hôtel. Je pars à la recherche d’un truc pas trop cher à manger. Eh ben oui, pas de sous ! malheureusement, pas de kaki lima, mais je finis par trouver un boui-boui où j’achète un peu de riz et du poulet à 15 mille rp.

Prix total des excursions : 610 mill rp

  • Transport à Borobudur : 90 mille rp
  • Trabsport à Prambanan ; 100 mille rp
  • Droits d'entrées combinées des deux temples : 420 mille rp
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15 mars 2017

J5 – Route vers Yogyakarta (Djodja pour les intimes)

Aujourd'hui, je quitte Jakarta vers Yogyakarta. Je prends un taxi devant l’hôtel pour aller à la gare de Gambir. Ayant vu à quoi pouvaient ressembler les bouchons, je prends beaucoup d’avance. Finalement, le matin, c’est fluide. J’arrive en avance et c’est tant mieux. Le trajet me coûte 25 mille rp. Je prends le temps d’acheter de l’eau et de quoi grignoter. Un monsieur en uniforme me demande si je pars à Yogyakarta. Il m’explique que je dois attendre avec mes potes. Il y a effectivement un grand groupe de routards qui attendent aussi. Il m’aide à imprimer mon ticket. A un moment donné, le groupe devant commence à avancer. Il prend ma valise et m’explique que je dois sortir mon passeport. Le contrôleur à l’entrée des quais inspecte les tickets et les passeports avant de nous laisser passer. Je suis le monsieur qui court presque avec ma valise sur le quai. J’ai du mal à me frayer un chemin entre les voyageurs sans les bousculer. Je ne sais pas comment il fait, il se retourne de temps en temps pour vérifier qu’il ne m’a pas semée. Il range ma valise au-dessus de mon siège, je lui donne son pourboire puis il repart en courant se trouver un autre client. Le train est très confortable, beaucoup de place devant les sièges qui sont inclinables, écrans aux deux extrémités du wagon de télé avec films d’arts martiaux en anglais sous-titrés en indonésien. J’ai droit à la prise pour recharger mon téléphone vu que je suis installée à la dernière place. Des hôtesses (comme dans un avion) proposent des plateaux repas. Mais étant toujours à l’étape : quoi ? Du riz et des boulettes de viande à 10h du matin ? non, pas pour moi !! je me contente de  biscuits achetés à la gare. Le contrôleur arrive, accompagné de deux militaires. Pour dissuader les fraudeurs peut-être ? Mon voisin de l’autre rangée explique à un des militaires qu’il y a un problème sur son siège, qui bouge un peu. Le militaire appelle le contrôleur qui vérifie tout ça puis s’en va. Deux minutes après, un employé avec la tenue de mécano arrive avec son matos et répare le siège. Le passager le remercie mais passera presque toute la durée du trajet dans un autre wagon. Pendant le trajet, je commence par réserver mon hôtel, je prends les rizières en photo puis fais un petit somme de 2 heures.

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Au bout de quelques heures, le train arrive en gare de Yogyakarta. Je descends avec ma petite valise. Je cherche un taxi mais ne vois pas de vrais taxis, que des becak.

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je lui indique le nom de l'hôtel; Aloha, à côté de la rue Prawirotaman. Il connaît visiblement. J’essaie de négocier mais y a pas moyen de faire baisser le tarif à mons de 50 mille rp. pLus cher que le taxi de Jakarta!!! On démarre, il roule. On passe par la rue Malioboro sur le chemin puis la pluie commence à tomber. Il s’arrête et me demande de descendre. Je cherche mon hôtel mais ne le voit nulle part. Il ne va pas me faire le coup de me planter au milieu de nulle part sous la pluie. Ça ne me dérange pas de marcher quelques dizaine de mètres si c’est à côté mais je dois être sure que je suis vraiment à côté. Je lui dis : where is hotel ? il m’indique un point dans l’horizon mais ne vois rien mais il insiste pour que je descende du becak. Et moi, je ne veux pas descendre tant que je ne suis pas certaine d’être à côté de mon hôtel. Et lui continue à insister pour que je descende. Ne voyant pas d’autre solution, je descends en me disant que je ne le paierai pas tant que je n’aurai pas vu mon hôtel ! on ne me la fait pas à moi. Lui, est soulagé de me voir descendre du véhicule et sort une bâche qu’il installe sur le siège passage puis me propose de me rasseoir. Pas la peine de vous dire que j’ai eu l’air un peu con. Il voulait juste me protéger de la pluie, c’est tout. Et il a bien eu raison parce que la douche commence pour de vrai. Il porte un gros imperméable transparent mais je le plains quand même à rouler sous cette averse. Arrivés à la rue Prawirotaman, il s’arrête à deux reprises pour demander l’adresse de l’hôtel. De grosses flaques d’eau se sont formées dans les rues.  J’aurais dû garde mes crocs parce que mes sandales sont trempées juste en essayant de contourner la grosse flaque devant l’hôtel. Je suis agréablement accueillie par la réceptionniste qui parle très bien l’anglais. Avant de me donner mes clefs, elle me donne un plan en marquant l’emplacement de l’hôtel, du palais et de la rue Malioboro. Elle me donne des conseils pour les visites et les transports. J’ai lu beaucoup de bien sur les visites faites par leur intermédiaire. Elle me donne la brochure à consulter tranquillement mais je veux tout de suite réserver mes sorties pour le lendemain. Je ne compte pas rester longtemps en ville. Je réserve le lever de soleil à Borobudur et le coucher de soleil à Prambanan. Il paraît que c’est très beau. Eh bien, je vais être déçue.  Il faudra que j’attende que la pluie cesse de tomber pour aller me chercher à manger un sandwich (11 mille rp) et une tartlette de thé 6 mille rp)  à manger dans ma chambre d’hôtel.

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15 mars 2017

J4- Jakarta : c’est pas si horrible que ça en fin de compte !!

J’entame ma deuxième journée à Jakarta. Je n’ai pas du tout aimé cette ville. J’ai beaucoup transpiré hier sous un soleil de plomb. Puis j’ai été trempée par une douche, euh, je veux dire averse. J’ai été obligée d’enlever mon bandage devenu trop sale. Je pensais le garder encore jusqu’à ce que j’aille à la mer. Bon, au moins, ça m’évite de faire des acrobaties sous la douche à chaque fois. Alors, je fais quoi aujourd’hui ? je sors mon guide pour piocher dedans puis sors affronter la chaleur. Je marche lentement pour ne pas transpirer trop vite mais rien n’y fait. L’effet de la douche est déjà très loin.  Je mets en route la google map, direction Kota, la vieille ville de Jakarta, appelée aussi vieille Batavia. Batavia était le nom de la ville à l’époque des néerlandais. Je pensais que j’étais la seule à être désorientée à Jakarta. Je ne savais pas que le google map était encore plus perdu que moi. Il me fait tourner à droite puis au bout de 15 minutes, me fait revenir sur mes pas, puis me refait tourner à gauche pour me faire encore une fois revenir sur mes pas.  Au bout de près de 2 heures à me perdre, je finis par trouver ma route. Une super grande avenue avec je ne sais combien de voies toutes bondées de voitures, bus, bemo, becak, scooters, en gros le truc presque impossible à traverser. Et là, le google map m’indique que je dois tourner à gauche au bout de 500 mètres. Et moi, je suis juste sur le trottoir de droite. Alors, je me prépare. Je vais essayer de traverser avant pour ne pas louper la rue et ne pas être ENCORE UNE FOIS obligée de revenir sur mes pas. Je guette le prochain passage piéton, finis par le trouver, attends le feu rouge. Ça y est : le feu est rouge, j’attends que les véhicules s’arrêtent. Ils tracent tous, personne ne s’arrête. Le feu repasse au vert et je suis toujours plantée là à attendre. J’attends que le feu rouge se rallume et vois un piéton qui court en slalom entre les véhicules qui ralentissent un peu sans vraiment s’arrêter. Quand je lisais les péripéties des voyageurs français pour traverser, je me disais : je n’aurai pas trop de souci, je suis marocaine tout de même ! Traverser à la sauvage en diagonale, hors passage piéton, je connais. On ne me la fait pas à moi ! eh ben non ! Alors, après toute cette aventure, je remets mon map pour qu’il me dise au bout de combien de temps je dois tourner à gauche. Et c’est là qu’il me répond que je dois avancer tout droit pendant un bon kilomètre. En fait, je ne tourne pas à gauche. Il s’est encore trompé. Mais bon, là au moins, il ne me demande pas de revenir en arrière. Au final, j’arrive à destination.

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Je passe devant le musée de la Banque. Je déciderai plus tard si j’y entre ou pas. Pour l’instant, je préfère me diriger vers la grande place où se trouve le fameux restaurant Batavia.

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Je commence par me poser. J’aime bien regarder les gens aller et venir surtout qu’il y a plus de locaux que de touristes étrangers. Certains louent des vélos colorés pour faire et refaire le tour de la place. D’autres s’installent et s’achètent des friandises hyper colorées. Un monsieur à la chemise très colorée vient me dire qu’il va sûrement pleuvoir. Puis en profite pour me demander d’où je viens, me pose des questions sur mon voyage puis arrive à l’essentiel. Il m’explique qu’il est guide au musée des Arts et que si je le veux, il peut m’accompagner pour la visite de tous les musées de la place. Je le remercie et il s’en va en me disant que je n’ai qu’à venir le chercher devant le musée si j’ai besoin de ses services. Je m’attendais vraiment à devoir batailler pour qu’il me laisse tranquille. Mais pas du tout ! Une fois bien reposée de ma très longue promenade, je décide de commencer par le musée historique. Prix d'entrée : 10 mille rp. Et puis, je ne vous le cache pas, je pensais y profiter de la fraîcheur de la clim. Je paie mon ticket et entre. Pas de clim, juste un ventilo au plafond qui brasse l’air. Tant pis, je ferai avec.  Il y a pas mal d’objets et de meubles de l’époque coloniale. Tout n’est pas expliqué mais c’est tout de même intéressant de voir tous ces objets. Il y a mêmes les anciennes prisons en bas.  Au cours de ma visite, je suis abordé par un balinais de passage à Jakarta pour le boulot et qui profite de son temps libre pour visiter. Il est très curieux de me voir me balader toute seule. Ce qui le surprend encore plus, c’est comment je peux avoir l’idée de venir d’aussi loin pour visiter son pays. De toute façon, il ne connaît pas vraiment le Maroc, je lui explique que c’est au nord-ouest de l’Afrique. Il croyait que c’était en Europe, parce que j’ai un teint trop clair pour une africaine. Il n’est pas le seul à me poser la question. Et je leur explique qu’on est très proche de l’Europe (2 heures en bateau pour aller de Tanger à l’Espagne) mais qu’on avait de tout au Maroc, du noir au blond aux yeux verts, bleus gris, en passant par les divers mixages de tout ça. Wayan me pose beaucoup de questions sur mon voyage tout en continuant la visite du musée. Il me demande ce que je fais ensuite. Je lui dis que je vais encore faire un musée ou deux avant d’aller vers le port. Lui aussi veut encore visiter d’autres musées avant d’aller à Monas, là où j’étais hier. Alors, on visite ensemble le musée Wayang. Prix d'entrée : 10 mille rp. Les wayang sont les marionnettes qui font partie intégrante de l’histoire et de la culture indonésienne toutes religions confondues. Les marionnettes peuvent revêtir différentes formes et porter divers accessoires d’une île à une autre. Les spectacles ne sont pas destinés uniquement aux enfants, mais aussi aux adultes. D’ailleurs, ces spectacles étaient considérés comme un moyen essentiel pour éduquer, transmettre et enseigner à propos de l’histoire, des bonnes manières, etc  surtout à une époque où les livres étaient beaucoup moins accessibles. Au cours de la balade, on tombe sur une salle de prière. Wayan, très gentil me propose de m’attendre si je veux m’y arrêter pour faire ma prière. Il n’est pas musulman mais respecte toutes les religions et sait que nous devons faire des prières à des plages horaires précises. Une fois sortis de ce musée, on se demande où on va. Il me propose le musée de la Banque. Prix d'entrée : 10 mille rp.

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On arrive 20 minutes avant la fermeture mais Wayan leur explique qu’on va faire très vite. On laisse nos sacs à la consigne. Le musée retrace l’histoire de la Banque Centrale depuis l’époque coloniale jusqu’après l’indépendance. On y trouve une exposition des pièces et billets plus ou moins anciens. On survole tout ça très rapidement pour se retrouver rapidement dehors. Wayan m’explique le fonctionnement des bus. Avec un seul ticket de moins de 3 000 rp, on peut prendre tous les bus qu’on veut et faire le tour de la ville de cette façon. C’est simple, on valide notre ticket en entrant dans la station, comme pour le métro et on peut prendre autant de bus que l’on veut tant qu’on ne sort pas de la station. J’aurais dû faire ça hier au lieu de rester debout à l’abribus à attendre que la pluie s’arrête. J’aurais dû prendre un bus puis un autre, puis un autre jusqu’à ce que la pluie s’arrête. Au moins, j’aurais reposé mon pied tout en découvrant d’autres coins de la ville à l’abri de la pluie. Mais ça, c’est pas sur mon guide. Et dans la foulée, Wayan me propose d’aller avec lui à Monas. Je ne vois pas trop l’intérêt puisque j’y étais hier mais quand il me dit qu’il y a un bus touristique gratuit qui y va, je me décide. Je n’ai vu ça nulle part sur mon guide, ni sur internet. Alors, je veux voir ce bus, comprendre où il s’arrête, par où il passe. Ça pourra toujours me servir pour une autre fois. Alors, je décide d’y aller avec lui. C’est un bus touristique à 2 étages mais fréquenté uniquement par les locaux d’après Wayan. Je le crois bien. Les touristes ne sont pas très nombreux à Jakarta et en plus, ils ne sont pas tous au courant de l’existence de ce bus. En tous cas, moi je n’avais lu l’info sur aucun blog, site, guide papier. Quelques locaux le prennent pour ne pas payer le bus ou un ojek. On prend un bus mais il paraît qu’il ne va pas jusqu’à Monas. Il s’arrête avant. On descend puis on attend un  deuxième bus qui nous dépose devant le parc. Je ne me fais pas de souci. Wayan pose plein de questions en Bahasa indonesia pour avoir les infos. On entre dans le parc qui est beaucoup plus agréable maintenant qu’il n’y a ni soleil, ni pluie.

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On fait le tour du Monument national pour trouver l’entrée qui est en face tout simplement. On doit descendre des escaliers puis traverser un tunnel pour se retrouver à l’intérieur du monument. Il paraît que pour aller juste dans le monument, on paie un ticket pour toute la famille. En tout, il faut 15 mille rp. Au bout du tunnel, il y a une grande galerie avec des représentations commentées de l’histoire du pays. J’ai trouvé cette partie très intéressante. Puis nous sortons de la galerie et reprenons d’autres escaliers. 

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Nous nous retrouvons sur une esplanade rafraîchissante. Les locaux sont assis par terre ou allongés. Des couples, des familles, des amis. Et c’est là que j’ai droit à mon premier admirateur !! un petit garçon de 5 ans vient vers moi en courant et me dit : hello ! je réponds hello ! et il enchaîne en javanais. Wayan m’explique qu’il veut se faire prendre en photo avec moi. J’accepte et sa sœur arrive en courant avec un téléphone puis les autres sœurs accompagnées d’un bébé qui veut toucher mon visage et mes cheveux. Il n’a jamais vu des cheveux zigzagzés (comme disait ma petite cousine). Le bout de chou n’a certainement jamais vu un phénomène comme moi. Tout le monde se prend en photo avec moi, on se fait un selfie. Et tout le monde est content. On se dirige vers l’ascenseur pour monter en haut de la tour. Il faut faire la queue. Il n’y a pas beaucoup de monde pour l’instant mais la queue ne finit pas de se rallonger. Il y a beaucoup plus de locaux que d’étrangers. L’attente dure au moins 30 minutes avant qu’on ne s’entasse, à notre tour, dans l’ascenseur. La montée vaut le coup parce qu’on a une jolie vue sur les tours et les rues éclairées de Jakarta mais il y a un vent agréable qui nous fait oublier la chaleur et l’humidité de la journée. C’est très agréable. On fait le tour. On voit tous les bâtiments administratifs de Merdeka Square, y compris le palais royal.

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On profite puis on reprend l’ascenseur pour laisser la place aux autres qui arrivent. L’ascenseur nous arrête devant une autre esplanade. En sortant de Monas, on prend un petit train rempli de locaux. Le petit train nous conduit gratuitement vers la sortie. Et c’est super pratique parce que toutes les portes du parc sont fermées sauf une et le petit train nous y emmène direct. Ça nous évite de faire le tour des portes pour la trouver surtout avec mon pied qui recommence à me faire souffrir.  Et tout ça, je ne l’aurais pas su si Wayan n’étais pas avec moi parce que les haut-parleurs n’arrêtent pas de diffuser l’info mais en indonésien ! donc, y a que les locaux qui comprennent. Bref, arrivés à la grande porte d’entrée, Wayan me propose d’appeler un Go-jek pour moi. Il me conseille d’installer l’application sur le téléphone, ça coûte moins cher que le taxi. Il me déconseille de prendre les ojek non affiliés et les becak pour des raisons de sécurité. Je ne pense pas que ça craint vraiment de les prendre mais étant étrangère et toute seule, il ne veut pas que je prenne un risque. C’est vrai que les femmes locales les prennent mais elles connaissent l’itinéraire. Elles sauraient tout de suite si le chauffeur est malhonnête et veut les emmener ailleurs. Alors, étant plutôt froussarde, je préfère ne pas prendre de risque. En plus, il faudrait négocier la course et je n’aime pas ça parce que je sais que je me vais me faire avoir de toute façon. J’en étais où déjà ? alors Wayan me montre sur son téléphone comment il commande un taxi-moto, il saisit l’adresse où on est et le nom de mon hôtel. Il reçoit le devis : 7 000 rp (rien à avoir avec les 55 000 que j’ai payé hier en taxi, ni avec les 20 000 que j’ai payé au gojek qui m’a arnaqué sur une plus courte distance. Wayan m’explique qu’il est courant de donner un petit pourboire à la fin. Pour mon cas, il me dit que 3 000 rp, c’est très bien. En attendant mon taxi, on s’échange nos numéros et il me dit que je peux l’appeler quand je veux en cas de problème. Et il commence déjà à m’aider parce que mon chauffeur l’appelle pour lui demander où il est exactement puis le rappelle quand il arrive. On n’a qu’à traverser la rue pour le rejoindre. Je mets mon casque, je remercie énormément Wayan et le laisse commander son ojek pour partir à son hôtel. Le trajet en scooter est trop cool ! on se faufile entre les voitures, c’est rapide. Il me dépose pile devant mon hôtel. Je repasse au mall me chercher à manger. En fait, je n’ai pas eu faim toute la journée, peut-être à cause de la chaleur. Mais le soir tombé, je me rends compte que je crève la dalle. J’achète un assortiment de nems, rouleaux et autres à base de fruits de mer. J’emmène tout ça à manger devant un bon film à l’hôtel. Puis je fais ma valise pour le départ de demain.

15 mars 2017

J3- jakarta : Quelle horreur !

Réveil tranquille. Après un long voyage comme celui-ci et un gros décalage horaire, je ne mets pas de réveil pour me lever le matin. Alors, je me lève quand je n’ai plus sommeil. J’ai dormi presque 10 heures. Ça me paraît correct.

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Un petit-déjeuner pas très copieux si on n’aime pas manger salé le matin. J’essaie de compléter avec les fruits. Puis je sors attaquer ma journée de visites dans cette ville qui en décourage plus d’un. Je veux d’abord aller à la gare. Je confirme, Jakarta, c’est vraiment déroutant comme ville. Même mon gps se perd. Ce n’est parfois pas du tout évident de traverser. Il faut marcher longtemps avant de trouver un passage puis revenir sur ses pas car on a laissé passer la rue qu’on devait prendre parce que si vous pensez, comme moi, prendre la suivante et vous rattraper, vous vous rendez compte que la rue est en forme de serpent qui va tantôt à droite tantôt à gauche et plus vous avancez dessus, plus vous vous éloignez de l’objectif. A un moment, j’ai traversé une grande avenue avec plein de voitures et de scooters pour ne pas trouver de trottoir pour marcher. Alors, j’ai dû retraverser pour retourner d’où je venais et rater ma rue puis revenir sur mes pas. Moi qui aime me perdre dans une ville le premier jour pour prendre mes repères, je suis servie. Je me suis bien perdue mais je n’ai pu prendre aucun repère. Plus j’avance, moins je comprends où je suis. En plus, il fait chaud, on transpire au bout de 2 minutes. Ma bouteille d’eau est vite chaude, je dois en racheter une autre bien glacée. Et un moment, je vois le bâtiment que je cherche ! ça y est, il y a plein de gens qui entrent, plein de gens qui sortent, des horaires de destinations qui défilent sur un panneau lumineux. Je m’approche, c’est pas la gare! c’est juste la station de métro. Maintenant que je suis là, j’essaie de lire les noms des destinations, voir si je ne peux pas le prendre pour aller à la gare ou ailleurs. Aucun non ne m’inspire. Je demande à un policier, il est souriant et gentil et veut bien m’aider et tout mais il ne parle pas anglais. Il appelle quelqu’un qui m’explique que c’est compliqué à expliquer, trop loin pour marcher et que je dois prendre le taxi. Moi qui croyais être logée pas loin de la gare d’après les commentaires des autres voyageurs. En fait, je ne suis pas loin de la gare en taxi pas à pied. Si je l’avais su, j’aurais économisé de l’énergie et surtout garder la fraîcheur de la douche un peu plus longtemps. Des chauffeurs d’ojeks (taxi- moto) m’abordent. Je ne veux pas en prendre un comme ça au hasard, je refuse et ressors dehors. Un chauffeur de Go-jek m’aborde. Il me demande 20 000 rp. Je trouve que ça fait beaucoup mais il me dit que c’est le prix de la course pour aller là-bas et qu’il ne peut pas prendre moins et que ce n’est vraiment pas à côté. Il a un casque, je le mets puis m’embarque. Le lendemain, je me rendrai compte de deux arnaques : d’abord, la course coûte habituellement beaucoup moins cher, plus que la moitié du prix et ensuite qu’en tant de chauffeur chez Go-jek, il n’a pas le droit de prendre un client sans passer par l’application. Mais c’est super agréable le scooter, on ne reste pas bloqué dans les embouteillages comme les taxis. J’arrive à la gare en moins de 5 minutes, je lui paie ses 20 000 rp. Il me propose de m’attendre. En gros, il a flairé le pigeon et veut encore m’arnaquer sur un autre trajet. Alors, je lui explique que je veux juste marcher dans les environs. A la gare, j’attends mon tour au guichet puis on me dit qu’il est réservé aux départs du jour même. Pour demain, je dois aller aux guichets automatiques ou aller aux autres guichets et prendre un numéro et attendre. Il n’y a pas grand-monde au guichet automatique et en plus, il y a une gentille employée prête à aider. Je veux partir demain matin à Yogyakarta, mais il n’y a plus de place libre. Je dois attendre après-demain. Ça me chamboulera un peu mon programme pour la suite mais je n’ai pas le choix. Je m’achète mon billet en classe « Eksecutif » à 350 mille rp puis sors de la gare. Je me perds un peu autour et me retrouve par hasard devant la mosquée Istiklal, très grande mosquée. J’ai supprimé les photos par erreur. Donc, je ne peux pas les publier. Je continue ma balade et passe devant le palais royal et quelques édifices de la fameuse Merdeka Square. Mon gps me perd encore. J’arrive au fameux parc avec la tour Monas mais le portail est fermé. Je fais le tour pour trouver un accès mais marche longtemps pour faire le tour du parc et me rends compte, à la fin (sinon c’est pas drôle) que j’ai entamé mon tour au mauvais endroit, en gros, plus j’avançais plus je m’éloignais de la porte d’entrée. En gros, j’ai fait le tour presque complet de la fameuse poêle à frire comme ils la surnomment. Un soleil de plomb et rien pour s’abriter. De temps en temps, on croise une femme qui vend des bouteilles de boisson bien glacée ! elles sont pas bêtes !! Mais pourquoi je veux entrer dans ce parc déjà, pour m’asseoir à l’ombre d’un arbre puis prendre une photo de la tour d’un peu plus près. Je finis par trouver un accès ouvert. J’entre dans le parc et il n’y a pas de banc sous les arbres !! je ressors direct et continue vers le musée en face. Il faut bien marcher encore un peu mais c’est de ma faute,  je n’avais qu’à arriver de l’autre côté. Et j’arrive enfin au musée national.Prix d',entrée ; 10 mille rp. Je mets environ deux bonnes heures avant d’en finir le tour. Puis au moment de sortir, il pleut des cordes. Je reste une heure à l’intérieur à attendre que ça s’arrête. Après le soleil de plomb, c’est la douche. Ça, je vous l’assure. 5 minutes après être sortie, je suis juste trempée. Je comprends pourquoi tout le monde se balade en tongue ici. Je finis par aller sous un abribus le temps que ça passe. C’est dommage qu’il n’y ait ni resto ni café dans les environs, je me serais installée confortablement le temps que l’averse passe. Au bout d’un très très long moment, il pleut toujours mais beaucoup moins, je me risque à sortir de ma cachette. Je me promène à pied, j’achète à mangerchez un kaki lima pas mal de petits beignets à 5 mille le tout.

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Au bout de 2 heures, croyant avancer en direction de l’hôtel, je me rends compte que je suis revenue à mon point de départ. Puis, mon entorse commence à me faire vraiment très mal. Je décide alors de prendre un taxi pour rentrer à l’hôtel.  Et là, les bouchons, on s’arrête tous les 50 mètres. J’aurais dû prendre un ojek ou un becak. Et puis ça m’a coûté 55 000 rp cette histoire.

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Arrivée à l’hôtel, je mange mes beignets emballés dans un papier jornal mais j’ai toujours faim alors je repars tout de suite au mall à côté me trouver autre chose. J’opte pour deux crêpes, une salée et une sucrée. Je n’ai tout de même pas osé les mélanges du style chocolat et emmental ou coulis de fraise et emmental. Conclusion : Jakarta, je déteste, je n’aime pas du tout. Après le soleil de plomb, la douche, les transports en commun pas évidents à comprendre. Je n’ai pas un très grand sens de l’orientation, c’est vrai, je suis incapable de trouver le nord rien qu’en regardant le ciel mais en général, j’arrive tout de même à me retrouver, savoir quelle direction prendre même si je ne prends pas forcément le meilleur raccourci. Mais là, je confirme ce que j’avais lu à propos de cette ville. Elle est juste déroutante, déstabilisante.  Je regrette d’avoir acheté un ticket de train pour le surlendemain. J’aurais dû prendre un billet pour un train économique et me barrer de cette ville le plus rapidement possible. Je me couche le soir avec toutes ces idées. Je ne sais pas que demain sera un autre jour et que son déroulement me permettra de commencer à changer d’avis

15 mars 2017

J1 et 2 – Départ Casablanca – Istanbul - Jakarta

Jour de départ, j’en ai pour 24 heures entre les vols, les escales et les contrôles de douane. J’ai pris la Turkish Airlines, c’était la moins chère au moment où j’ai réservé si je n’avais pas raté la promotion de Qatar Airways. La Qatar aurait été mieux car moins d’heures de vols d’affilées et escales plus courtes. Je panique un peu au départ parce que la policière qui doit tamponner mon passeport à l’aéroport Mohamed V me demande ma destination finale. Je réponds : Jakarta, Indonésie. Et là elle me sort : vous avez besoin de visa, vous n’en avez pas ! ben non, Madame, je n’en ai pas besoin. Elle est sceptique la dame !! Mais elle tamponne tout de même mon passeport en me regardant de biais puis elle se lève et part voir ses collègues (pour demander je suppose). J’ai bien cherché sur internet. En plus, ma collègue est partie il y a un mois et m’a bien assuré qu’il n’y avait pas besoin de visa. Je pars pas très rassurée à vrai dire. Je m’attends à ce que quelqu’un vienne tapoter sur mon épaule en me disant : on a vérifié et vous avez bien besoin de visa ! donc, pas de visa, pas de vacances !!!  Finalement, personne ne m’appelle ! ouf ! Par contre, arrivée au contrôle de sécurité, je vois que tout le monde doit enlever ses chaussures et on ne vous donne pas de petites chaussettes en plastique à mettre le temps de traverser le portique! Nada!! Walou!! Mon bandage va être tout sale maintenant. J’ai bien une chaussette toute fine autour mais elle est sale maintenant et je dois l’enlever.  J’ai réussi à garder mon strap propre pendant 10 jours et là il va être sale en 2 minutes. Le vol se passe très bien. Le service est bien comme d’habitude même si je note que les repas ne sont pas aussi bien qu’avant. Mais ils restent de meilleure qualité que certaines autres compagnies que je ne citerai pas. J’essaie de parler turc avec les hôtesses. Cette année, ce sera la seule occasion pour moi de pratiquer, alors j’en profite. Après 4 heures d’escale à Istanbul, je m’embarque pour un vol de 11 heures. Le vol est blindé, pas moyen de se trouver 2 sièges de libre pour s’allonger. J’arrive à dormir tout de même un peu. On arrive à l’heure à Jakarta. Le contrôle des passeports se passe très rapidement. Par contre, ma valise tarde un peu. Je ne me résous toujours pas à utiliser un sac à dos et pour l’Indonésie, c’est franchement recommandé. Mais je n’aime pas porter un sac à dos quand il fait très chaud. Je me retrouve avec un dos trempé de sueur. Alors, j’ai opté pour une petite valise. Ça s’est très bien passé. Au retour, je n’avais pas de place pour caser les quelques souvenirs que j’avais acheté, alors j’ai acheté un sac de sport pas très grand. Alors, je disais quoi ? je récupère enfin ma valise. Ça me rappelle le sketch de Gad à chaque fois. Bref, il faut repasser un contrôle de sécurité pour le scanner mais avant il faut remplir une fiche pour dire si on a de la drogue, de la nourriture, des armes… Je passe le contrôle et vois les bureaux de change. Je calcule rapidement ce dont j’ai besoin pour les 2 prochains jours. 14 000 rp pour 1 euro chez tous les bureaux de change. Je m’achète une SIM Card puis je prends un taxi dehors. On me facture la course 350 000 rp. Je m’attendais à payer ce prix alors j’accepte assez rapidement. Le taxi me demande de lui montrer l’adresse sur le téléphone. Là, je me demande s’il connaît. Il me dit oui. Il y a pas mal de bouchons. Le taxi finit par me déposer. Il me dit c’est ici, dépose ma valise puis s’en va. C’est bien marqué Favehotel mais ne fais pas attention à ce qui est marqué en plus petit en dessous. J’entre, je m’annonce à la réception. Ils cherchent, cherchent mais ne trouvent pas mon nom. Et là je sors mon téléphone pour leur montrer ma réservation et leur dis : « je suis bien à Favehotel Zainul Arifin » et ils me disent : nooon, ce n’est pas ici, c’est Favehotel mais pas Zainul Arifin. Mais ce n’est pas très loin. Ils commencent à m’indiquer mais ça n’a pas l’air si simple et puis je vois bien qu’il n’y a pas de trottoir partout et qu’il y a plein de voitures qui arrivent vite. Je ne peux pas me balader comme ça avec ma petite valise dans le noir. Je décide de prendre un autre taxi et vérifie avec lui qu’il connaît. Il connaît la rue mais pas l’hôtel, c’est pas grave. Mais du coup, il prend la rue dans le mauvais sens et je ne peux pas traverser la rue avec ma valise, ça a l’air chaud. Alors, il continue pendant un bon moment avant de pourvoir faire demi-tour. Mais c’est pas grave. Je suis enfin arrivée. Le check inn se fait rapidement. Je paie mes 2 nuits et la caution puis monte dans ma chambre. C’est propre et sympa. Et surtout, la chambre est très bien éclairée. Je ressors tout de suite pour rejoindre le petit centre commercial pas loin repéré en arrivant : Gajah Mada Plaza. Ils n’ont pas de food court et les magasins sont en train de fermer mais quelques stands sont encore ouverts. Je m’achète un dîner à emporter pour rentrer vite me reposer. Coüt du dîner : 23 000 rp. Je veux me coucher avant 22h pour habituer mon organisme à l’horaire local.

15 mars 2017

L'Indonésie pratico-pratique

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Ça y est, je suis prête - enfin presque - pour un nouveau départ. Cette année je jette mon dévolu sur l’Indonésie. Pourquoi  ce choix ? J’ai tellement aimé la Malaisie l’année dernière que j’ai eu envie de découvrir encore plus l’Asie du Sud Est. Et puis il faut dire que j’ai croisé quelques voyageuses solo qui revenaient d’Indonésie et qui m’ont dit : People are very friendly there ! Moi qui trouvais que les malais étaient trop sympas et souriants, je me suis dit : faut que j’aille voir ça de plus près.  J’ai commencé à chercher, à lire un peu, j’en ai parlé autour de moi. Cette année encore, personne n’est dispo pour m’accompagner, alors c’est pas pour ça que je vais rester enfermée chez moi. C’est décidé, je pars seule. Comme d’hab, je consulte les posts sur l’Indonésie, section « voyager au féminin ». Il paraît que ça ne craint pas du tout. Alors, c’est parti pour une préparation plus sérieuse. Je lis plein de blogs, reviens sur les forums et à 3 semaines du voyage, je ne sais plus ce que je veux faire. Il y a tellement d’îles trop sympas à faire et dans chaque île, il y a tellement de coins super à voir que je ne sais plus quoi faire. On me demande : alors ? ce programme ? ben… euuh… vous voulez dire programmeS au pluriel parce que quand j’essaie d’avancer sur mon programme, je me dis que je suis obligée de repartir l’année prochaine, parque juste, en préparant, je suis frustrée de ne pas pouvoir caser toute l’île de Java ou toute l’île de Bali, pendant mes très courtes vacances, sans parler de Lombok, Flores. Et encore, j’avais exclu d’emblée Sumatra, Sulawesi et Kalimantan…. Et puis je me suis dit : Je ne peux pas faire juste Java sans voir un peu de Bali. Alors, inspirée de nombreux autres voyages, je vais couper la poire en 2. En gros, ça donne ça : j’atterris à Jakarta, je passe une journée comme d’hab sur place pour me reposer du très long trajet, me faire au décalage horaire et prendre la température du pays avant de bouger ailleurs. Ensuite aller à Jogjakarta, visiter en 2 jours et programmer l’ascension du Mont Bromo et du Kawah Ijen. Ensuite, direction une plage à Bali pour me poser. Je n’avais pas réussi à décider entre Amed, Nusa Lembongan, Pemuteran, Pulau Menjangan. Les ïles Gili, je me suis dit que je les ferai après Ubud si j’ai le temps.  Je profiterai de mon passage à Ubud pour faire - peut-être - le Mont Batur. Il a l’air pas mal mon programme comme ça ! Sauf que 10 jours avant le départ, je fais une petite chute dans les escaliers. Entorse, repos entre 7 et 10 jours avec un strap pour maintenir le pied. Le médecin me dit : tu peux marcher après les 10 jours de repos mais ne force pas trop sur le pied et surtout pas de pente, en gros, pas de volcan. Je fais quoi moi, maintenant ? Annuler ? Hors de question ! Eh bien, je change de programme !! De toute façon, je ne sais pas pourquoi je me casse la tête à faire un programme avant de partir parce que je le change tout le temps sur place. Enfin si, ça me permet de sélectionner plusieurs idées pour piocher dedans sur place. J’ai encore 10 jours devant moi, j’en profite pour lire le Lonely Planet que j’ai enfin trouvé grâce à mon frère. Je mobilise toute la famille pour acheter un guide, surtout qu’au Maroc, on ne trouve pas de tout. L’année dernière, je n’ai pas réussi à trouver celui de la Malaisie et dans les librairies, je tombais souvent sur celui de l’Indonésie.  Cette année, c’est l’inverse.  Je devrais peut-être décider mes destinations en fonction des guides disponibles !!!? Bref, pour mon entorse, il a fallu faire attention sur place. De toute façon, quand je marche beaucoup, j’ai mal. Donc, j’ai dû prendre des taxis de temps en temps pour ne pas aggraver mon cas. Et puis enchaîner des journées de déplacement, c’est un peu dur vu qu’à l’arrivée, mon pied est tout enflé et me fait mal juste en le posant par terre. Alors, j’ai dû tempérer et y aller doucement, quitte à prolonger une étape d’un jour le temps que ça aille mieux. Après Jogja, je voulais passer la nuit à Wonosobo pour voir le Plateau de Dieng le lendemain matin puis prendre la route en fin de journée jusqu’à Bali ou Karimunjawa suivant les modes de transport sur place. Mais j’ai dû enlever cette étape parce que ça n’allait pas trop bien. Alors, j’ai envie de dire mate7essebouche 3liya ce voyage, je suis venue juste pour avoir une idée pour mieux revenir l’année prochaine. Malgré tout cela, j’ai beaucoup apprécié ce voyage et surtout ce pays. Et surtout, j’ai fait un voyage à ma façon.

Les indonésiens:

En gros, l’Indonésie, avec ses presque 17 000 îles, est juste immense. C’est bien sûr le plus grand pays musulman. Bali est, par contre, la seule île majoritairement hindoue. Les gens sont juste très très gentils comme on me l’avait souvent dit, surtout à Java. Les gens m’arrêtaient parfois pour me demander d’où je venais, où j’allais, parfois juste pour se prendre en photo avec moi. Ça, on n’y échappe pas surtout dans les temples et les palais. Je ne peux pas compter le nombre de fois où j’ai eu droit à un «Miss, can I take a photo with you ? ». Et là, c’est parfois tous les membres de la famille qui font la queue pour prendre leur photo si ce n’est toute la classe de lycée ou de collège. Et tous avec le sourire. Je me suis fait offrir à manger parfois. Je me suis même fait prendre en stop alors que je ne faisais pas de stop. Les enfants sont les plus marrants. Ils vous disent hello, vous demandent votre prénom, où vous allez et prennent la pose et font des grimaces et se marrent quand ils se voient sur les photos. Dans les transports au commun, je suis la curiosité de tous les autres passagers. Tout le monde me regarde, se demande d’où je viens. Je m’amuse en faisant semblant de ne rien remarquer et essaie de deviner qui osera m’adresser la parole en premier. Il y en a toujours un qui finit par me demander d’où je viens et le répète aux autres. J’entends de temps en temps quelqu’un dire « Maroko » à un nouveau passager qui arrive.  Au final, ça fait de jolies rencontres et  plein de souvenirs.

Argent:

Leur monnaie, c’est la roupiah indonésienne. 1 euro équivaut 14 000 rp, c’est juste déstabilisant.  Alors, pour simplifier les calculs, on oublie les 3 zéros et on se dit que 1 = 0,8 dirham marocain (en fait, ça veut dire, 1 000 rp = 0,8 dh). Déjà là, on arrive à appréhender la monnaie et savoir combien coûte une bouteille d’eau de 3 000 rp. J’enlève les zéros et me dis que c’est moins de 3 dirhams. En vrai, ça fait moins 2,50 dh. Ça va déjà mieux que les 3 000 à diviser par 1 250 pour convertir en dirhams.

En parlant d’argent, le change. En général, j’évite de changer à l’aéroport mais je suis arrivée en début de soirée et il me fallait bien des sous pour prendre le taxi, acheter une SIM Card, acheter à manger en arrivant, payer l’hôtel. Mais à la fin de mon séjour, je me suis rendu compte que le taux affiché à l’aéroport était le même qu’à Ubud, soit 14 000 rp pour un euro. Le meilleur taux que j’ai eu en fin de compte, c’était à Yogyakarta, soit 14 270 pour un euro.

Le climat:

Chaud, voire très chaud et humide, c’est l’Asie su Sud Est tout de même!  Et comme disent les indonésiens quand je leur demande le climat en ce moment : sunny with a shower from time to time. Je confirme pour la douche, je l’ai reçu une fois à Jakarta - j’ai failli détester cette ville à cause de ça d’ailleurs, entre autres – et elle m’a obligée à faire l’impasse sur Surabaya parce que comme dirait l’autre : « je n’ai eu qu’une averse mais ça a duré toute la journée ». 

Décalage horaire:

Java, c’est 7 heures de plus que le Maroc et Bali, c’est 8 heures de plus.

Transportsou plutôt ce que j’en ai compris.

En ville, il y a des bus, des taxis, des becak (le tuk tuk), des ojek (moto-taxi), des bemo.

  • Les taxis, je n’ai pris que les compagnies Blue Bird, il paraît que ce sont les seuls qui acceptent tout le temps de mettre le compteur. Et c'était le cas pour moi. Ceci dit, quand on part de l’aéroport il faut négocier.  Dans le sens Aéroport-ville, ça coûtera toujours plus cher que dans l’autre sens. Mais sachez que le compteur affichera entre 130 et 150 mille rp pour aller vers Gambir (mais prévoir un pourboire parce qu’il y a deux péages à payer). Il faut le savoir pour négocier. Partout sur internet, les voyageurs annonçaient un prix variant entre 300 et 350 mille rp, alors lorsqu’on m’a annoncé 350 mille le jour de mon arrivée, j’ai tout de suite accepté. A mon retour de Bali, je demande le prix en bahasa indonesia et ça a fait une différence, on m’annonce 250 mille. Mon niveau d’indonésien étant très bas, je comprends 200 mille et ne distingue pas ce qu’il dit après et répète au monsieur pour m’assurer : « dua seratus ? » = 200 ? Il répète mais ne comprenant toujours pas, je répète ma question. Alors il décide de baisser le prix à 200. A l’arrivée à l’hôtel, le compteur affichait 130. Au passage, 200 c’est pas dua seratus, c’est dua ratus.
  • Les ojek : ce sont des motos-taxis. Le chauffeur fournit le casque. On en trouve de partout, devant des panneaux « Ojek », mais il faut négocier ferme, sinon, on se fait avoir, comme moi pour ma première course en ojek. Il y a les ojeks libres, on ne peut pas les différencier d’un motard normal et il y a ceux qui font partie d’une compagnie dans le même style qu’Uber. J’en ai vu 2 à Jakarta, Go-Jek et Grab. Il suffit d’installer l’application sur son smartphone, on saisit sa localisation et sa destination et on obtient un devis. Et c’est là qu’on se rend compte qu’on s’est fait avoir en en prenant un au hasard, même en négociant. D’ailleurs les locaux m’ont conseillé de passer par une de ces deux sociétés. C’est plus sûr et y a pas besoin de négocier. Il est aussi conseillé de donner un pourboire au chauffeur. Le hic, c’est que quand je l’ai testé, je sortais de Monas et le parc a plusieurs entrées. Le chauffeur ne savait pas à laquelle j’étais exactement, alors il a téléphoné pour s’assurer de l’endroit puis a rappelé quand il est arrivé. Et il ne parlait pas très bien anglais. Heureusement, j’étais accompagnée d’un local qui a pu le renseigner. Sinon, je conseille de choisir un repère clair pour ne pas avoir trop d’explications à fournir. Ils sont reconnaissables à leur blouson vert avec le nom de la marque dessus. Certains ont aussi un casque vert avec le nom de la marque.
  • Becak : le tuk-tuk local, on en trouve de partout aussi. Mais il faut négocier.  A Jakarta, les becaks ressemblent au tuk-tuk égyptien. A Yogyakarta, c’est une espèce de pousse-pousse où le passager est installé à l’avant. Certains sont à vélo, d’autres en moto. Il faut négocier à chaque fois. Je négocie moins avec les becak à vélo parce que je me dis : le pauvre à pédaler avec cette chaleur, c’est pas évident.
  • Bemo : espèce de mini-bus qui fait des trajets bien définis, ils ont même des numéros avec les noms des importantes destinations sur le pare-brise avant. Je l’ai pris pour me déplacer à Jakarta. J’ai payé 4.000 rp la course. En fait, j’ai donné un billet de 5.000 au chauffeur du premier bemo que j’ai pris, en faisant semblant de connaître le tarif. Il m’a rendu 1.000 rp. Alors j’ai donné 4.000 aux suivants que j’ai pris. Et j’ai eu droit à un très grand « thank you miss » avec le sourire. Du coup, je me demande si je ne l’ai pas payé plus cher que les locaux.

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  • Les bus : j’ai pas testé mais il paraît qu’avec un seul ticket de moins de 3 000 rp, on peut prendre tous les bus qu’on veut et faire le tour de la ville de cette façon. C’est simple, on valide notre ticket en entrant dans la station, comme pour le métro et on peut prendre autant de bus qu’ l’on veut tant qu’on ne sort pas de la station. Les bus ont des couloirs réservés et les stations sont surélevées de façon à ce que les usagers puissent atteindre la porte, située bien en hauteur. C’est simple, à partir d’un trottoir normal, on ne peut pas monter dans le bus, sauf si on a une petite échelle. Mais bon, c’est super encombrant !

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Pour me déplacer d’une ville à une autre, j’ai testé les trains, les bus, les voitures partagées avec chauffeur et la location de voiture avec chauffeur.

  • Train : à Java, pas à Bali. Je l’ai utilisé pour le trajet de Jakarta à Yogyakarta. Il paraît qu’il y a 3 types de classe : il y a l’économique (Ekonomi), il paraît qu’il s’arrête bcp et y a pas de clim. Il y a la classe affaires (Bisnis) qui ne s’arrête pas beaucoup mais toujours pas de clim, mais la réservation est obligatoire. Et il y a la classe Executive (Eksecutif), qui ne s’arrête pas beaucoup, climatisée, confortable (espaces devant les pieds, sièges inclinables) mais sièges affectés au moment de l’achat du billet, donc, il faut réserver à l’avance, surtout en période de vacances scolaires. A la gare de Jakarta, pour acheter un billet de train à l’avance, il faut aller aux guichets automatiques. Les guichets pas automatiques sont réservés aux départs le jour même. Aux guichets automatiques, un employé peut vous aider si vous êtes un peu perdu. On choisit sa destination, la date du départ, la classe de train. On choisit son siège. On peut payer par carte et en espèces. On a un reçu. Mais le jour du départ, il faudra venir un tout petit peu à l’avance pour imprimer son ticket à un autre guichet automatique. Les trains sont propres, très confortables avec des sièges très inclinables. Il y a des écrans de télé à chaque bout de wagon.  Et le personnel, on dirait des stewards et des hôtesses de l’air.

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  • Bus : Pareil que pour les trains, il y a des catégories, Ekonomi et Eksecutif. J’ai testé les 2. Sinon, pour les 2, conduite sportive, voire très très sportive. L’économique est un très vieux bus, pas climatisé avec des sièges durs et qui s’arrête beaucoup. Il peut rester à l’arrêt pendant un moment le temps d’avoir assez de passagers. Il n’y a pas de soute pour les bagages, donc, on garde sa valise sur le siège à côté ou dans le passage ou sur les genoux, enfin on fait comme peut. Il continue à récupérer des passagers même s’il n’y a plus de sièges dispo. En gros, les gens restent debout. Bon, j’ai trouvé ça sympa et convivial mais je ne le conseille pas pour les longs trajets. L’Executif n’est pas spécialement neuf mais a l’air moins usé que l’Economique. Il est climatisé, les sièges sont confortables, parfois inclinables. Parfois, on a droit à un repas gratuit. Ça dépend des trajets et des compagnies je crois.
  • Les voitures partagées avec chauffeur : j’ai testé entre Yogyakarta et Jepara. Le chauffeur passe récupérer tous les passagers à leur domicile, hôtel ou à un point de rencontre. Donc, déconseillé pour quitter les grandes villes comme Jakarta, sauf si vous voulez vous balader pendant des heures dans les bouchons. Perso, je n’ai pas eu de souci. Le chauffeur a récupéré deux personnes seulement sur son trajet.  Et comme il était minuit, on n’a pas eu de soucis avec les bouchons. Mais là aussi, conduite très sportive. J’ai juste fermé les yeux pour ne pas regarder.
  • Location de voiture avec chauffeur : très bien pour effectuer un trajet entre 2 villes tout en programmant des arrêts pour visiter des temples, une plage ou juste s’arrêter quand on le veut pour prendre des photos. Bien sûr, les tarifs sont plus chers mais restent abordables. Après, plus on est nombreux, moins c’est cher.

Côté Culinaire:

Alors ça ressemble parfois à la Malaisie mais pas tout. Sinon, c’est souvent accompagné d’épices, c’est juste que parfois, la sauce épicée est servie à côté, alors on n’est pas obligé d’en prendre. J’ai goûté pas mal de choses mais l’ennui, c’est que je ne peux pas conseiller beaucoup de choses parce que j’oublie le nom des plats. Quoique je n’ai pas oublié les fameux sate ayam : brochettes de poulet servies avec une succulente sauce cacahuète. Elle est tellement bonne qu’on s’en lèche les doigts. Et il y a aussi le fameux Gado gado : plat à base de légumes, œuf et chips de crevettes, le tout arrosé d’une sauce bien épicée.  Les chips de crevettes, c’est impeccable pour calmer le feu engendré par la sauce très épicée. Le nasi goreng, riz frit : le meilleur que j’ai mangé est celui qu’on me servait à l’hôtel Lumbung à Karimunjawa au petit-déjeuner. C’est épicé mais super bon. Je n’aurais jamais cru apprécier ce genre de plat à 7h du matin

Je n'ai pas hésité à acheter à manger chez les kaki lima (5 pieds) : vendeur ambulant qui vont plein de bonnes choses à manger. les 5 pieds font fait référence aux 3 roues du chariot et 2 pieds du vendeur.

Hébergement:

Comme d’habitude, je réserve mes hôtels la veille ou le jour même sur booking. Les hôtels étaient tous propres, aucun regret. Ou presque. Personnel toujours souriant, efficace, disponible pour conseiller si on le demande et parfois sans qu’on le demande. Le petit-déjeuner est presque toujours inclus. Et contrairement à mon expérience malaisienne, je l’ai trouvé super bon, surtout dans les homestay. Finalement, c’est dans les grands chaînes hotelières qui proposent un buffet que j’ai le moins apprécié le petit-déjeuner. Dans les homestay, j’ai été agréablement surprise par des repas très copieux, surtout la version indonésienne : riz, tempe, fruits. Et je ne m’attendais pas à aimer manger ça de bon matin.

  • A Jakarta, j’ai réservé à Favehotel Zainul Arifin à 31 euros avec petit déjeuner inclus. Chambre propre et bien éclairée, ménage fait sur demande, bouteilles d’eau offertes, salle de bains propre avec articles de toilettes, accueil très souriant et compétent. La clim fonctionne très bien. Le wifi est impeccable. Je suis revenue y passer une nuit à la fin de mon séjour. Ils prennent une caution dont le montant n’est pas fixe mais qui n’est pas énorme. En gros, on paie à l’arrivée et ils ne rendent pas la monnaie tout de suite. Ils mettent le montant correspondant à la monnaie comme caution qu’ils rendent au moment du départ. Mais attention, gardez bien le reçu de la caution. Car pas de reçu, pas de caution ! Faire attention à une chose, cette chaîne d’hôtel a plusieurs établissements à Jakarta et les chauffeurs peuvent parfois vous déposer devant le mauvais établissement comme ça m’est arrivé à deux reprises. Je conseille l’utilisation du GPS pour aider le chauffeur à se retrouver.
  • A YogyakartaAloha Hotel était parfait, surtout pour le prix payé, soit 20 euros avec petit-déjeuner. Chambre propre, clim qui fonctionne très bien et bien placée par rapport au lit. Jolie salle de bains. Gérant très sympa, un francophone passionné de l’Indonésie qui n’hésitera pas à vous conseiller et vous raconter plein d’histoires que vous ne trouverez pas sur votre guide. Le personnel est très souriant et vous donnera toutes les infos dont vous aurez besoin. N’hésitez pas à y acheter vois boissons, moins chères que certains magasins. Café et thé à volonté à la réception. A proximité de la rue Prawirotaman,  avec tous ses restaurants et ses agences de voyage. J’ai réservé mes excursions en passant par l’hôtel. J’ai payé le même prix que ceux qui ont réservé directement chez l’agence et les prix étaient raisonnables. En gros, ils ne font que nous aider à réserver. On ne se fait pas arnaquer. Et l’excursion s’est très bien passée. Je suis restée un jour de plus que prévu. J’ai opté pour le petit déjeuner européen le premier jour et j’ai essayé la version indonésienne le lendemain sur les conseils du gérant et j’ai trouvé ça hyper bon. Je n’aurais jamais pensé que j’apprécierai de manger du riz à 9h du matin. Ça m’a encouragé à retenter l’expérience dans d’autres hôtels.
  • A Karimunjawa, l’hôtel Karimun Lumbung, juste génial. Seulement 28 euros la nuit. Le personnel hyper sympa. Café et thé à volonté. Très jolie salle de bains extérieure. On se sent comme à la maison ou chez des potes. Les chambres sont en fait de très jolis bungalows individuels construits selon le style des habitations des Sasak à Lombok. Ils m’ont demandé si je voulais du pain pour le petit-déjeuner. Et j’ai trouvé ça très sympa de leur part. Mais forte de mon expérience à Jogja, j’ai décidé de tester la version indonésienne le 2ème jour et j’ai adoré. Ils louent des scooters mais n’ayant jamais conduit de moto, je n’ai pas osé. Alors, ils se sont proposés de m’emmener où je voulais. Et gratuitement. Et on a droit à une petite assiette de fruits à l'arrivée. Ils sont venus me chercher au port à mon arrivée et m'y ont conduite au retour. J'ai réservé la sortie snorkelling avec eux et ils m'ont encore emmené au port puis sont venus me chercher à la fin de mon excursion.
  • A Surabaya, l’hôtel Yello Hotel Jemursari. Accueil très sympa. 25 euros la nuit sans petit-déjeuner. Chambre propre. Je ne suis restée qu’une nuit. C’était une ville étape avant d’aller à Bali. Thé et café avec bouilloire à disposition. Bouteilles d’eau offertes. Il y a juste une odeur désagréable venant de la douche qui m’a dérangée. C’est le seul point négatif durant mon très court séjour.
  • A AmedSolaluna Beach. 33 euros la nuit avec petit-déjeuner. Hyper agréable, les pieds dans l’eau. Mais je n’ai pas assez profité parce que je ne suis restée qu’une nuit. Le personnel aux petits soins. Location de matériel de snorkeling à 20 000 rp par jour. Frigo dans la chambre garnie de boissons à un prix moins cher que dans les magasins. Le propriétaire a une barque de pêche et peut vous faire préparer un très bon dîner avec du poisson pêché le matin même. Leur petit-déjeuner est simple mais copieux. Leur pancake à la banane est un délice. Les chambres sont propres et spacieuses avec un grand lit à baldaquin muni d’une moustiquaire propre. Très bonne connexion wifi. Les chambres ont une terrasse avec un lit. Il y a des transats sur la plage. Il y a un resto juste à côté qui a une terrasse avec une très belle vue. J’ai réservé, par leur biais, un chauffeur pour aller à Ubud à un prix très correct.
  • A UbudMuka House. A moins de 18 euros la nuit, on a droit à une très grande chambre avec ventilo, des serviettes propres, du savon, une petite baignoire avec de l’eau chaude à toute heure. Une petite terrasse devant la chambre où il y a thermos d’eau chaude, café, thé et sucre. Le petit déjeuner indonésien est juste super bon. Encore du riz mais version sucrée cette fois-ci. Délicieux ! Gérants très sympas : Made et son frère Rai s’occupent bien de leurs hôtes. C’est Made qui vient discrètement changer les thermos d’eau tôt le matin et dans l’après-midi. Et ils sont toujours dispo pour une discussion. Vous pouvez leur poser plein de questions sur leur mode de vie, religion. Ils ont réservé un chauffeur pour m’emmener à l’aéroport à un prix très correct.
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