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ENVIE DE BOUGER, DE VOYAGER, DE DECOUVRIR DE NOUVEAUX HORIZONS
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Qui je suis...

Je suis marocaine, de Casablanca. J'aime les voyages, les organiser, les vivre puis les raconter. J'achète toujours un guide papier avant de partir en vadrouille. Je parcours aussi les forums de voyage. Je lis également pas mal de carnets de route de voyageurs. Et j'apprécie y trouver des infos et idées intéressantes pour préparer mes voyages. Alors, à mon retour, je rends la pareille. J'espère ainsi aider d'autres voyageurs à préparer leurs escapades. Ma spécialité est certainement la Turquie où je pars presque tous les ans depuis 2010. J'essaie même d'apprendre le turc depuis mon second voyage. Et pourtant, il me reste encore beaucoup de choses à découvrir dans ce beau pays.

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25 juin 2017

J9 - Karimunjawa

Le passager à côté de moi s’endort vite et je me demande comment il fait. D’abord, le chauffeur roule plutôt vite et pour doubler, il ne double pas par la droite (n’oubliez pas qu’ici, tout le monde roule à gauche, alors pour doubler, c’est par la droite), mais par la gauche. En gros, il roule sur la bande d’arrêt d’urgence presque tout le temps. Je n’ai pas sommeil mais je ferme tout de même les yeux pour ne pas voir la route. Au milieu de nulle part, le passager de devant descend puis on s’arrête un peu plus loin. Il y a une espèce de café ambulant où le chauffeur s’installe pendant une demi-heure en attendant son prochain passager. Plus tard, il appelle quelqu’un au téléphone et à la fin de la conversation fait demi-tour. Il fait quoi là ? il a oublié un passager ou quoi ? Finalement il rejoint un collègue à lui qui transporte des touristes de je ne sais pas où. Ils devaient se rejoindre quelque part pour finir la route ensemble mais le collègue a eu un pneu crevé et a dû s’arrêter. Alors il fait demi-tour pour le rejoindre. Pour lui prêter main forte je pensais. Mais finalement, il ne fait que le regarder changer sa roue. Sa contribution consistera à lui chercher de l’eau et l’aider à se laver les mains à la fin. Ce coup-ci, c’est bon, on démarre en suivant constamment l’autre voiture qui, comme nous, tantôt double à gauche, tantôt roule sur la bande d’arrêt d’urgence. On se sépare à l’entrée de la ville car on doit laisser le passager qui reste devant chez lui. Je commence à avoir sommeil et à m’endormir mais le chauffeur commence à me parler même s’il ne parle pas vraiment anglais. Il m’explique qu’on est à Jepara. On arrive devant le port, il n’est même pas 5h du matin. Les autres touristes descendent de leur voiture pour fumer une cigarette mais moi j’ai trop sommeil. Il me fait signe que je peux rester dans la voiture si je veux dormir. Il me réveille peut-être au bout de trois quart-d’heure plus tard. Moi, j’ai l’impression que ça fait juste 10 minutes que j’ai fermé l’œil. Alors, je me lève complètement fracassée. Il a déjà acheté les tickets pour moi et le bateau part à 6h15 et non pas à 7h15. Il parait que les horaires ont changé. J’essaie en vain d’ouvrir les yeux. Les touristes de l’autre voiture sont déjà installés à une table. Je leur dis bonjour en passant à côté d’eux mais ils ne prennent même pas la peine de me répondre. Je pars aux lavabos juste pour m’asperger le visage d’eau. J’arrive à y voir un peu plus clair mais j’ai encore l’impression d’être une zombie. Je décide de manger un petit quelque chose pour ne pas avoir le mal de mer. Je prends une grosse tasse de thé et un peu de riz. Les chauffeurs se moquent de moi quand ils voient le peu que je mange. Je discute un peu avec eux même s’ils ne parlent presque pas anglais. Les autres touristes sont toujours aussi aimables qu’une porte de prison. Vers 6h, les chauffeurs nous conseillent de commencer par y aller. Je mets mon petit sac à dos, tire ma valise et prends le chemin du bateau.

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Alors, je monte et m’installe dans une salle pourvue d’un bar en face duquel sont disposées de longues rangées de bancs en bois. Je m’installe à une extrémité. A un coin, une famille est assise en tailleur sur des espèces de tapis en osier (7ssira en gros) installés par terre. Ils sont en train de manger. Les enfants dorment déjà. Une télé passe des chansons indiennes.

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De temps en temps, quelqu’un part récupérer un tapis au bar. Les femmes assises à la rangée devant moi en prennent un aussi et l’étalent sous leur pieds. Je me dis : aaah ! les tapis, c’est pour qu’elles puissent enlever leurs chaussures et poser les pieds par terre sans se salir. Sauf qu’elles se lèvent pour chercher autre chose et continuent à marcher pied-nus sur le sol pas forcément propres. Je ne comprends rien. 20 minutes plus tard, le bateau commence à bouger. Elles commencent à s’allonger sur le tapis. En fait, c’est pour dormir. Je commence à lire un livre et de temps en temps, je lève la tête pour observer les autres. Ils dorment vraiment. C’est le meilleur moyen pour eux d’éviter le mal de mer.

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Un grand panneau au-dessus du bar indique qu’il est interdit de fumer mais un homme est en train de fumer de l’autre côté. Je m’attends à ce que quelqu’un le rappelle à l’ordre mais rien. Je me dis, ils n’ont pas fait attention jusqu’à ce qu’un membre du personnel fasse son entrée avec une cigarette allumée à la main et là, je me dis que le panneau est là juste pour faire joli. Au bout de deux heures, je mets ma valise devant moi et met le sac à dos par-dessus comme oreiller et m’endors. Je me réveille deux heures plus tard. Génial, plus qu’une heure à tuer. Mon pied n’a pas bien supporté le voyage. Il est tout enflé et me fait mal quand je m’appuie dessus. Il faut dire que je l’ai un peu malmené entre la journée d’hier que j’ai passé à marcher dans les rues de Djodja, suivie par 5 heures de voiture et 5 heures de bateau. Et ces dernières cinq heures étaient les pires : le banc est trop élevé. J’arrive à poser le pied par terre mais je ne peux pas le détendre. Dites tout de suite que je suis trop petite ! Enfin bref, j’essaie de faire les cent pas pour faire circuler le sang. Plus tard, je saurai qu’il y a une classe VIP dans ce bateau. J’aurais aimé le savoir avant pour demander un ticket dessus. Tant pis ! ce sera pour la prochaine fois.On commence à voir l’île. Les enfants regardent par les hublots (sans vitres) l’arrivée du bateau. On voit le rivage, le bleu de la mer qui scintille. Je sens déjà que ça va me plaire.

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Je descends du bateau en me demandant ce que je vais faire. Un monsieur me demander si je veux un taxi, où je vais: eeuh, oui, je veux bien ? je lui donne le nom de mon hôtel et il me dit : aaah ! lumbung, they are there !! oooh, ils sont venus me chercher sans que je leur demande. Je finis par trouver le panneau avec le nom de l’hôtel. Deux autres touristes sont déjà là : un jeune couple de gentils locaux. Dès qu’on monte dans la voiture, Deborah me tend la main pour me saluer et se présente. On fait rapidement connaissance pendant le très court trajet. Ils viennent de Jakarta pour 2 jours. Ils ont fait la route toute la nuit dans un bus Eksekutif pour attraper le ferry du matin. Dès qu’on arrive, on reconnaît les jolis bungalows de l’hôtel. On est accueillis par le jeune gérant Wimbo et une gentille fille qui me montrent mon bungalow et me donnent une assiette de fruits et un plan du village. Quelle gentille attention. La chambre est jolie et spacieuse. Wimbo m’expliquera plus tard que les habitations sont faites selon le mode du peuple Sasak de Lombok. J’ai une jolie salle de bains externe. J’ai pas mal hésité avant de faire une réservation ici à cause des commentaires lus sur des chambres dotées de salles de bains externe : comme quoi, on ne peut pas échapper à un face-à-face avec des insectes. Aucun commentaire concernant le Lumbung ne parlait d’insectes, c’est pour ça que j’ai pris mon courage à deux mains et que je l’ai tout de même réservé. Mais quelque chose dans mon esprit me disait : si ça se trouve, les gens qui ont écrit ces commentaires sur le Lumbung ont juste eu de la chance de ne pas croiser d’insectes ou alors ils n’ont pas été traumatisés par leur face-à-face avec ces petites bestioles. Pour ceux qui veulent le savoir, j’ai vu une toute petite bestiole  pendant tout mon séjour qui ne fait même pas peur. Moi, j’appréhendais plus les grosses araignées, les gros cafards. Dans la chambre, il y a un diffuseur électrique anti- moustiques que je mets en marche le soir quand je ne suis pas dans la chambre et il y a une très bonne clim. En gros, c’était impeccable. Je me pose un peu mais décide de ne pas m’endormir même si j’ai pas mal d’heures de sommeil en retard. Je ne veux pas perdre du temps. Et surtout, j’ai trop faim. Mon petit-déjeuner ne ressemblait pas à grand-chose. Je commence par réserver ma journée snokeling pour demain et prolonger mon séjour de deux nuits supplémentaires. J’avais réservé que pour une nuit le temps de voir si ça allait me plaire. Puis, je pars chercher le warung le plus proche en suivant les indications du plan donné par Wimbo. Là, je suis calée pour le reste dela journée. Je reviens dans ma chambre pour me préparer. Je repère 2 plages sur mon plan et pars à la réception pour demander quelle estla plage la plus proche à pied. Les filles m’expliquent que c’est un peu loin et me conseillent de louer un scooter. Elles rigolent entre elles quand je leur dis que je n’ai jamais conduit de scooter. Elles ont du mal à comprendre que quelqu’un ne puisse ne pas conduire un scooter. Je leur dis : dites-moi juste laquelle est la plus proche, j’aime bien marcher. Sur le coup, j’avais un peu oublié mon pied toujours aussi enflé et douloureux. Mais elles ne parlent pas assez bien anglais pour me convaincre et décident d’appeler Wimbo qui se débrouille très bien et finit par m’expliquer que la plage la plus proche n’est pas la plus jolie de l’île mais la plus jolie est inaccessible à pied d’ici et qu’il peut très bien m’y emmener parce que ça ne le dérange pas du tout. Je me rends compte que je n’ai pas trop le choix et j’accepte. Finalement, je me rends compte qu’elle est très loin cette plage. Wimbo m’amène jusqu’à la plage et m’explique qu’il y en a une autre derrière les rochers. Il me donne rendez-vous pour dans deux heures puis me dit qu’il va m’attendre à côté. Je pars sur la plage derrière les rochers où une touriste est en train de bronzer en lisant. Je pose mes affaires et pars nager. L’eau est très bonne. La fille finit par partir et je me retrouve toute seule. Pour les filles musulmanes ou autres qui, comme moi, ne nagent pas en maillot de bain et recherchent une plage déserte pour bronzer, je peux vous dire que c’est possible ici à condition qu’on fasse le guet. J’ai d’ailleurs testé le truc, mais c’était plus pour sécher plus vite que pour bronzer. Mais pendant que je sèche mon maillot tranquillement, je vois un groupe de jeunes locaux arriver sur les rochers. J’ai le temps de mettre une serviette et mon haut de burkini par-dessus le temps qu’ils passent. Alors, là, j’ai l’honneur de faire la connaissance du premier et seul local un peu débile. Il essaie de me draguer et ne veut pas partir alors que ses potes l’appellent. Les autres m’ont juste demandé d’où je venais et sont partis mais lui ne veut pas partir. Je m’invente un mari imaginaire qui arrive. Il ne parle pas assez bien anglais pour comprendre que je l’insulte. Je finis par le faire partir en l’engueulant un peu. Puis je me rhabille vite pour rejoindre Wimbo. Sauf qu’il n’est plus assis là où je l’avais laissé. Mais à l’heure pile du rendez-vous, il arrive avec son scooter et s’excuse carrément d’être parti à cause du boulot alors que c’est moi qui devrais m’excuser de le déranger autant. Il me ramène à l’hôtel et me propose de m’emmener au square ou n’importe où si je veux aller manger plus tard. Mais je suis claquée. Après ma douche, je pars juste admirer le coucher de soleil à la fin de la mangrove devant l’hôtel. Je ne savais pas que ce serait joli. Je m’installe sur une grosse pierre et admire le spectacle. J’avais laissé mon téléphone et mon appareil photo dans la chambre pour recharger les batteries mais je me promets de revenir ici demain à la même heure pour faire des photos. Wimbo m’expliquera plus tard qu’ils vont installer des bancs. Quand il commence à faire nuit, je reviens vers mon bungalow. Wimbo, pour la ènième fois de la journée, me propose un thé, café ou une infusion au gingembre. Je finis par opter pour cette dernière. C’est vraiment très bon. Je n’ai pas faim et le manque de sommeil commence à me peser. Je décide d’aller me coucher. Demain, lever tôt pour le snorkeling.

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