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ENVIE DE BOUGER, DE VOYAGER, DE DECOUVRIR DE NOUVEAUX HORIZONS
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Qui je suis...

Je suis marocaine, de Casablanca. J'aime les voyages, les organiser, les vivre puis les raconter. J'achète toujours un guide papier avant de partir en vadrouille. Je parcours aussi les forums de voyage. Je lis également pas mal de carnets de route de voyageurs. Et j'apprécie y trouver des infos et idées intéressantes pour préparer mes voyages. Alors, à mon retour, je rends la pareille. J'espère ainsi aider d'autres voyageurs à préparer leurs escapades. Ma spécialité est certainement la Turquie où je pars presque tous les ans depuis 2010. J'essaie même d'apprendre le turc depuis mon second voyage. Et pourtant, il me reste encore beaucoup de choses à découvrir dans ce beau pays.

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19 novembre 2012

J6: le 28 janvier 2011 à Alexandrie

Le matin, on se lève tôt et on allume la télé pour avoir les infos. Il y aura bien une grosse manifestation. Le Gouvernement a coupé les téléphones portables et internet pour empêcher les manifestants de communiquer entre eux. Mon téléphone ne fonctionne effectivement pas. On décide de ne pas s'inquiéter, on verra bien comment se déroulent les évènements de la journée.

On descend prendre un petit-déjeuner complètement minable. On n'était là que pour une nuit heureusement. On demande au réceptionniste si on peut lui laisser les bagages jusqu'au soir. On passera les récupérer avant de partir à la gare. On décide de commencer par les catacombes de koum echoukafa. On prend un taxi. On lui donne 5LE, ça passe. Après la visite, il est preque 10h. C'est bientôt l'heure de notre rendez-vous avec le gars de la gare. On prend rapidement un taxi jusqu'à la gare (5 LE). Bonne nouvelle! il a réussi à nous trouver des places en première classe sur le train de Louxor le soir même. On part visister la grande bibliothèque mais c'est fermé le vendredi matin. On décide de revenir dans l'après-midi.

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On passe devant la mosquée Ibrahim. Des dizaines de voitures de police sont postées autour de la mosquée. Les manifestations vont démarrer ici à la sortie de la prière du vendredi. On prend un taxi jusqu'à la citadelle Kayt Bay (5LE).

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D'ici, je sens mon nez me piquer. Plus tard, j'entends des coups de feu. La manifestation a commencé et avec elle les bombes lacrymogènes. Dans la citadelle, beaucoup de familles égyptiennes visitent également le monument.

 

 

 

 

Après la visite, pas de taxi en vue. On essaie de repartir vers la bibliothèque en longeant la corniche mais à mi-chemin, nos yeux, notre nez et notre gorge commencent à nous piquer. Au bout de quelques minutes, on n'arrive plus à avancer. J'ai les yeux qui pleurent. On décide de prendre une rue perpendiculaire pour ne pas rester en face de la fumée véhiculée par le vent. On essaie de se moucher. Des égyptiens dans une épicerie nous proposent de l'eau et nous amènent des chaises pour nous asseoir le temps d'aller mieux. Au bout de quelques minutes, on décide de continuer mais c'est impossible de rester sur la corniche car plus on avance plus on approche des gaz lacrymogènes. On passe par les petites rues mais la fumée des bombes nous empêche à nouveau d'avancer. Des gens nous font signe qu'il vaut mieux ne pas avancer dans cette direction. On essaie de s'éloigner de la corniche tout en avançant en direction de Mahattit Raml. Fatiguées de marcher, on s'arrête pour manger dans un resto dans le quartier populaire en attendant que ça passe. On écoute les commentaires des gens, ils demandent à ceux qui arrivent du côté de Ma7attit Raml si ça tape toujours. On finit de manger et on décide d'avancer. On finit par trouver un taxi qui accepte d'essayer de nous rapprocher si possible. Après plusieurs détours, on finit par arriver à l'hôtel. On est arrivés à mahattit raml au moment où les policiers, dépassés par la situation ont décidé d'abandonner leur poste.

Il est encore trop tôt pour le train de Louxor, on s'installe un moment à la réception de l'hôtel. De temps en temps, on voit des groupes d'hommes défiler devant l'hôtel. On ne sait pas ce qui se passe. On a peur que les choses redégénèrent et qu'on reste bloqués à l'hôtel. On décide de partir tout de suite. Il n'y a pas de taxi en vue mais la gare n'est pas loin. On ira à pied. Il n'y a aucun policier, juste des jeunes qiu défilent de temps en temps. On passe devant un fast-food. Ma mère me propose d'entrer prendre un truc à boire en attendant que l'heure de notre train approche. C'est plus pratique que d'attendre à la gare. Au moins ici, on a des toilettes. Et on se dit qu'il ne se passera peut-être rien de grave finalement. Quelques minutes plus tard, on voit les commerçant de la rue s'affoler et baisser les rideaux. On entend dire que des voyous se sont enfuis de prison et qu'ils cassent tout sur leur passage. Le manager du fast-food demande aux employés d'éteindre toutes les lumières et aux clients de se cacher derrière le comptoir. On les entend passer devant le fast-food. Ils continuent leur chemin. On doit sortir du fast-food. Le manager veut fermer. De jeunes égyptiens nous demandent où on va et si on a de la famille sur place. ils nous proposent de nous emmener avec eux au Caire mais on n'ose pas. Ils comprennent qu'on ne sait pas si on peut leur faire confiance et nous disent qu'ils ne veulent pas laisser deux femmes dans la rue dans ces conditions. Ils arrêtent une calèche et demandent au cocher de nous déposer à la gare.

On attendra à la buvette de la gare pendant 5 heures. Le train a fait deux heures de retard. On a passé la soirée à regarder les évènements du Caire sur Al jazirah: les voitures qui renversent les manifestants, les incendies et les vols. Notre train démarre à minuit passé. Fatiguées, on s'endort assez vite. Arrivé à une gare au Caire, le train reste à l'arrêt pendant près de 3 heures. Il paraît qu'ils attendaient que les pompiers éteignent un feu sur un pont. On finit par avancer. Plus tard, je me réveille au son des voix des voyageurs qui parlent au téléphone. Les téléphones portables remarchent à nouveau. On appelle la famille pour rassurer.

On n'arrivera à Louxor que le lendemain vers 15h.

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