J11- Malacca
Après un bon petit-déjeuner, le meilleur que j’aurais eu en Malaisie. Il y a du pain, de la confiture, des cakes, des beignets de bananes, des œufs durs et des fruits. Il y a bien sûr le nasi lemak (riz), nouilles aux légumes et autres plats salés mais ce n’est pas mon truc de bon matin.
Mais le personnel est fidèle à la réputation des malaisiens, toujours souriant. Je commence mes visites de la journée par la rue Jalan Tun Tan Cheng Lock, que j’avais déjà vu hier. Mais ce matin, je prends plus le temps d’admirer les petites maisons baba nyonya et temples chinois.
La culture baba nyonya est issue du métissage entre les chinois et les malais. A l’origine, ce sont les chinois venus travailler qui ont épousé des femmes malaises non musulmanes. Les garçons issus de ce mariage sont appelés Baba et les filles sont appelées Nyonya, d’où le terme Baba Nyonya qui désigne une culture à part entière. Cette culture est vraiment un mélange des deux cultures et se reflète sur leurs costumes, leur cuisine, leurs maisons. La cuisine nyonya est une cuisine chinoise influencée par les ingrédients malais et qui se mange avec les doigts et nos pas avec des baguettes. Justement, je continue ma balade avec la visite du Baba Nyonya Heritage Museum, une maison qui a abrité une famille baba nyonya et qui est restée intacte avec sa décoration typique. J’arrive en même temps qu’un vieux couple venu de Singapour. On sonne à la porte et une gentille vieille petite dame nous ouvre la porte. Elle nous explique qu’une visite guidée ne va pas tarder à commencer mais qu’on peut, si on le désire et à un prix inférieur, faire une visite libre. Elle peut nous donner une brochure explicative pour nous documenter. On veut tous la visite guidée. Nous payons l’entrée puis rejoignons le reste du petit groupe dans une jolie petite pièce en attendant le départ. Notre guide est une petite dame assez ronde qui ne manque pas d’humour. Elle agrémente son speech de quelques anecdotes rigolotes. Pour monter à l’étage, il faut impérativement enlever les chaussures. Après cette visite, je pensais visiter le 8, Heern Street, le centre de l'Association de la Protection du Patrimoine. Je tombe sur des français qui cherchaient la même adresse. On finit par trouver après être passés 2 fois devant sans le voir. On entre pour trouver une petite pièce où il fait hyper chaud. Un groupe d’étudiants est entassé dans une autre petite pièce à l’étage avec un monsieur qui leur raconte plein de choses par rapport à cet endroit. Je savais que j’aurais dû me mettre au malais pour apprécier cette visite. Attendre que le groupe soit parti pour demander des renseignements m’a été juste impossible avec cette chaleur étouffante. J’ai fini par quitter le lieu. Le couple de français a fait pareil. Je ressors et continue jusqu’à Hang Jebat. J’admire le moulin
puis tourne à gauche sur la rue Jalan Tukang Besi pour passer devant le musée culturel de Cheng Ho.
Ensuite, je prends à gauche la rue Jalan Kampong Kuli. Je m’arrête un moment vers la tombe de Hang Jebat, ce monsieur très respecté. Son histoire est assez particulière. Il était un très grand ami de l'Amiral Hang Tuah. Quelqu'un raconte au Sultan Mansour Shah qui régne à l'époque que l'Amiral Hang Tuah le trompait. Alors le sultan demande à son premier ministre de tuer l'Amiral. Le ministre décide de laisser Hang Tuah s'enfuir et faitau croire au Sultan qu'il l'a tué. Hang Jebat n'étant pas au courant de la ruse, décide de renverser le Sultan. Pour sauver ce dernier, le ministre rappelle Hang Tuah et dévoile sa ruse. Le Sultan est tout de même ravi de le voir vivant et lui ordonne de tuer Hang Jebat. Par fidélité à son souverain, Hang Tuah obéit et tue son ami. Finalement, Hang Jebat est considéré comme un héros car il n'a pas à hésité à se soulever contre le sultan pour venger son ami. Et c'est Hang Tuah qui est considéré comme un traitre..
Je continue sur la rue puis prend à gauche la Jalan Hang Kasturi et découvre à ma gauche cette ruelle avec ses peintures.
Je retombe sur la Jalan Tukang Emas. Je voulais voir le temple hindou Sri Poyatha Vinayagar Moorthi mais il est fermé.
Je continue alors jusqu’à la mosquée Kampung Kling, plus ancienne mosquée des indiens musulmansde Malacca en plein quartier chinois. Son minaret a des airs de pagode chinoise.
Plus loin, je tombe sur le temple Cheng Hoon Temple, le plus ancien temple chinois de Malaisie.
Je passe ensuite devant ce petit bâtiment. Je n'ai jamais compris si c'était une maison oun magasin.
Puis, je visite un autre temple chinois dédié à Conficius.
Il y a une terrasse à l'étage qui a une vue sur le temple d'en face et la mosquée.
L’heure de la prière approche, je reviens à la mosquée Kampung Kling. Après la prière , je continue ma balade jusqu'à l’embranchement avec la fameuse Jalan Hang Jebat, plus connue sous le nom de Jonker Street.
Une rue où il est interdit de fumer.
C’est trop cool. Je n’avais jamais vu ça nulle part. La rue Jonker fourmille de petits magasins de souvenirs, certaines sont de vraies cavernes d’Ali Baba. J’y achète quelques souvenirs. Pendant mon tour, je croise Edward qui a passé aussi la journée à se balader Il part à son hôtel pour récupérer ses affaires avant de prendre le bus pour Kuala Lumpur. Le quartier chinois de Malacca me rappelle un peu celui de George Town avec ses vélos et ses rickshaws. Il faut absolument que je vous parle des rickshaws de Malacca. Elles sont plus belles ici et il y a une compétition entre les conducteurs pour avoir la calèche la plus joliment décorée.
Le soir, c’est autre chose, elles arborent plein de lumières et certains mettent même la musique super fort pour attirer leurs clients. Je prends le pont pour traverser la Sungai Malaka.
J'arrive sur Dutch Square.
Je traverse la place puis prends à gauche. Je laisse tomber mon guide et cherche à me perdre un peu pour découvrir autre chose. Je passe devant l'église Saint-Francis Xavier.
Je tombe sur une rue avec plein de magasins. Je commence à avoir faim, je me dis que je tomberai peut-être sur un centre commercial avec un food court. Je saurai plus tard que les centres commerciaux se trouvent carrément à l’opposé de là où je suis. Mais je vois un magasin qui vend des valises. Cela me fait penser à la mienne que je dois absolument remplacer pour continuer mon voyage. Je devrais peut-être me décider à voyager avec un sac à dos un de ces jours. Bref, je regarde un peu les prix pour me faire une idée. C’est du made in china, je me demande si ça va tenir une semaine ce genre de truc. Je continue mon chemin et tombe sur une grande roue devant le fleuve.
Je prends le pont et passe de l’autre côté. Les murs sont joliment décorés ici.
Au bout d’un moment, voyant que c’est le désert absolu, je prends un pont et repasse de l’autre côté. Je tombe sur quelques restos. Mon ventre fait plein de gargouillis. Alors, je me décide et m’installe au bord du fleuve.
Le patron, très gentil me fait un peu la conversation et me dit qu’il rêverait d’aller au Maroc un jour. Mon plat arrive, il me demande si je suis à l’aise avec des baguettes, je réponds pas trop mais j’aime bien les utiliser, il faudra bien que j’apprenne un jour à les manier comme eux. Eh bien, c’est ma chemise qui était pas contente à la fin du repas. Quand j’attrape un ingrédient et qu’il retombe dans ce plat plein de sauce qui gicle, je ne vous raconte pas les dégâts. Dès que je rentre, je dois laver ça pour pas que ça reste. Le plat est particulier. Il y a des fruits de mer et des trucs que je ne reconnais pas. J’ai cru reconnaître un jaune d'œuf bouilli au milieu de tout ça. Il y a une tranche de citronnelle et par moments, je tombe sur des trucs qui arrachent.
Je ne peux pas dire que c’est le meilleur plat de mon séjour. Je me suis juste assurée qu’il n’y avait ni alcool ni viande dedans. Pour ceux qui n’ont pas de contrainte alimentaire, il paraît que la cuisine baba nyonya est délicieuse et c’est à Malacca que vous pourrez la tester. Après le repas, il commence à faire nuit.
Je repars à l’hôtel et regarde des séries malaisiennes le temps de trouver le sommeil.