J12 - Malacca
Ce matin, après le petit-déjeuner, je commence par aller directement sur Jonker Street en passant par la porte du resto. Elle est un peu plus animée que la rue Tun Tan Cheng Lock. Je vais jusqu’à Dutch Square. Je paie mon entrée pour voir le complexe de musées Stadhuys (environ 10 RM). Intéressant, il retrace l’histoire de Malacca, y compris le passage des anglais, des hollandais et des portugais dans cette ville. On fait connaissance avec les coutumes des différentes ethnies qui y vivent, etc.
Je sors du musée et prends à gauche. Je veux m’éloigner du site touristique pour trouver un taxi. J’en trouve un stationné. Je lui demande s’il peut m’emmener à la mosquée Selat Melaka. Le chauffeur, très gentil, m’explique qu’il attend un client mais m’indique où je dois aller pour trouver un taxi plus facilement et me recommande de demander le compteur. Il me dit : le prix de la course ne doit pas dépasser 20 RM. Je le remercie : terima Kasi. Je suis ses indications et me rends compte que je suis sur une grande avenue en face d’un gros centre commercial. Je note le nom du mall dans un coin de ma tête. Je demanderai au taxi de me déposer ici, au retour, pour essayer de trouver une valise. Histoire de ne pas être obligée de trabsporter mes affaires dans des sacs en plastique. Mais pour l’instant, je veux aller faire la prière du vendredi à la mosquée. Pierre et Julien, rencontrés à Taman negara, m’avaient conseillée d’aller la voir. Et comme on est vendredi, je décide d’y aller pour la prière. J’arrête un taxi, il me dit qu’il m’emmènerait bien pour 15 RM, pas moins. Je dis : ok. La mosquée est très belle. L’architecture est différente des autres mosquées malaisiennes. Cette mosquée se trouve sur une île artificielle reliée au continent par un pont. Cette partie de la ville devait accueillir le quartier arabe, à l’instar du quartier chinois et quartier hindou. Mais pour l’instant, il n’y a rien d’autre que la mosquée. Il y a pas mal d’immeubles vides et pas mal de projets en construction.
Je prends mon temps après la prière pour prendre quelques photos et quand je sors, pas de taxi en vue. Je me souviens par où était arrivé le taxi, alors je fais le chemin en sens inverse en espérant trouver un moyen de transport pour rallier le centre-ville
De temps en temps, une voiture ou une mobylette passe, sinon rien. Le silence total, pas de taxi en vue pendant très longtemps. Quand je commence à voir des taxis, je suis déjà arrivée dans la civilisation et je ne suis pas loin d’un centre commercial. Il y a un stand de valises au centre. Je fais aussi quelques magasins spécialisés mais c’est plus cher et je n’avais pas prévu l’achat d’une valise dans mon budget. Je me rends compte que, comme souvent en Malaisie, ce centre commercial se trouve en face d’un autre. J’y vais pour regarder et ne trouve pas ce que je veux. Fatiguée de faire les magasins, je cherche un food court pour manger. Il faut choisir son stand et commander ce qu’on veut. On me donne un papier que je dois donner à une caisse commune qui gère plusieurs stands. J’y achète aussi ma boisson puis je retourne au stand avec mon ticket de caisse pour récupérer mon plat. Ce plat est juste délicieux.
Après le repas et en déambulant dans le centre commercial pour retrouver la sortie, je vois, par une vitre, des rickshaws colorées dehors et des murs en brique rouge. Cela veut dire que je ne suis pas loin de Dutch Square. Je descends chercher une sortie de ce côté-là. Je la trouve, suis les rickshaws et me retrouve en plein Dutch Square. Je n’ai qu’une envie, prendre une douche. Mais l’ambiance est complètement différente de celle d’hier, il y a beaucoup de monde. Jonker Street ne ressemble plus à ce qu’elle était ce matin quand je l’ai quittée. Il y a plein de stands : nourriture, boisson, accessoires, bijoux de fantaisie, gadgets, etc… Tous les magasins sont ouverts et il y a des stands sur tout le long de la rue, des 2 côtés. Ça grouille de monde. Et c’est là que je me souviens qu’on est vendredi et que j’ai lu quelque part qu’il y avait un marché de nuit sur Jonker Street tous les vendredis, samedis et dimanches de 19h à minuit. J’ai bien fait de prévoir plus de 2 jours dans cette ville. Le prix de la nuit d’hôtel du vendredi m’a d’ailleurs coûté plus chère que les 2 précédentes, et pour cause !! je passe à mon hôtel me rafraîchir et me changer et je remarque que le parking, qui était désert ce matin, est juste blindé. Je ressors tout de suite après pour profiter de cette ambiance. Je mange une glace au fruit du dragon.
Je tombe sur un vendeur de patates frites en baguette comme en Turquie (Kizarmis patates). On peut mettre de la moutarde, de la mayonnaise ou du ketchup dessus. J’en prends une, c’est pas mal mais ça n’égale pas celles du quartier Sultan Eyüp d’Istanbul. Au bout de la rue, il y a une grande scène. On peut s’installer sur une des nombreuses chaises pour regarder les vieux chinois faire un karaoké. Des salles sont aménagées et abritent d’autres vieux qui font des chorégraphies sur des musiques asiatiques et occidentales. J’ai passé une bonne soirée.